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L'arthrose ou ostéoarthrite, est une affection chronique qui se manifeste par des douleurs persistantes aux articulations causées par l’usure anormale du cartilage et de l’ensemble de l’articulation. Elle est la forme d’arthrite la plus fréquente : 1 Canadien sur 10 en souffre.
Les articulations les plus fréquemment touchées sont le genou, la hanche et celles de la colonne vertébrale. Cependant, les autres articulations, comme l’épaule, la cheville et le poignet, peuvent aussi être atteintes. L’arthrose des doigts (arthrose digitale) est également très fréquente, surtout chez les femmes.
Remarque. L’arthrose du genou est aussi appelée gonarthrose et l’arthrose de la hanche, coxarthrose.

Prévalence

Selon Statistique Canada, l’arthrose atteint 10 % de la population canadienne, aussi bien les hommes que les femmes. Après l’âge de 55 ans, les femmes sont toutefois davantage touchées. La prévalence de l’arthrose augmente avec l’âge. À 70 ans, la majorité des gens souffrent d’arthrose à une ou plusieurs articulations.

Causes

Les causes de l’arthrose sont multiples. Les facteurs mécaniques sont au premier plan, associés à des facteurs génétiques, à un processus d’inflammation, etc. L’arthrose est une maladie se traduisant par une dégénérescence anormale des cartilages. En effet, l’usure d’une articulation avec l’âge ne devrait pas causer d’arthrose. Les mouvements répétitifs et les microtraumatismes répétés à une articulation peuvent toutefois provoquer une usure anormale conduisant à l’arthrose. L’excès de poids et le manque d'activité physique sont 2 autres facteurs importants.
Que se passe-t-il quand l’arthrose apparaît ?
En cas d’arthrose, le cartilage s’use progressivement et perd ses qualités d'origine, c'est-à-dire sa souplesse et son élasticité. Cependant, on sait aujourd’hui que l’ensemble de l’articulation est touché en cas d’arthrose : en plus du cartilage, les ligaments, l’os, les muscles et le liquide synovial sont altérés. Ainsi, on observe une perte de qualité du liquide synovial, un liquide limpide et épais semblable à du blanc d’oeuf qui, normalement, lubrifie l’articulation (voir le schéma ci-dessus). On pense que l’arthroseserait le résultat d’un déséquilibre des mécanismes continuels de dégradation et de reconstruction du cartilage. Au début de la maladie, il n’y a pas de signe d’inflammation. Avec le temps, l’inflammation peut apparaître. L’inflammation se voit plus rarement dans les cas d’arthrose que dans d’autres formes d’arthrite.

Types d'arthrose

Arthrose primaire. Lorsque la personne atteinte d’arthrose n’a pas de prédisposition évidente, on qualifie l’arthrose de primaire.
Arthrose secondaire. Les maladies qui touchent les articulations, comme les maladies inflammatoires (arthrite rhumatoïde, goutte, lupus, etc.) et les maladies métaboliques (diabète, hémochromatose), prédisposent à l’arthrose. Il en va de même des blessures et des chirurgies à une articulation. Quand il y a prédisposition par l’une ou l’autre de ces situations, il s’agit d’arthrose secondaire.

Les symptômes de l'arthrose (ostéoarthrite)

L'arthrose ou ostéoarthrite, atteint chaque individu de manière différente. Les articulations touchées et l’intensité des douleurs varient d’une personne à l’autre :
  • Des douleurs dans l’articulation atteinte principalement lorsqu’elle est mobilisée (par exemple douleurs au genou en descendant les escaliers);
  • Une sensibilité de l’articulation lorsqu’on applique une légère pression;
  • Une raideur de l'articulation, surtout au réveil ou après une période d'immobilité. La raideur matinale dure moins de 30 minutes;
  • Une perte progressive de flexibilité dans l’articulation;
  • Une sensation d’inconfort dans l'articulation à la suite de changements de température;
  • Des craquements, surtout en cas d’arthrose du genou;
  • L’apparition progressive de petites excroissances osseuses (ostéophytes) à l’articulation;
  • Plus rarement, de l’inflammation (rougeur, douleur et gonflement de l’articulation).

Les personnes et facteurs de risque d'arthrose (ostéoarthrite)

Personnes à risque

  • Les personnes dont les articulations sont dans un mauvais axe. C’est le cas, par exemple, des personnes qui ont les genoux tournés vers l’intérieur ou l’extérieur (genu valgum ou varum);
  • Les personnes ayant une prédisposition héréditaire.

Facteurs de risque

  • L'âge;
  • L'obésité;
  • Les mouvements répétitifsoccasionnés par le travail ou un sport, qui causent avec le temps des lésions aux articulations;
  • La pratique intensive de certains sports (rugby, soccer, tennis…);
  • Les traumatismes articulaires (entorses, fractures, luxations);
  • Un manque d’activité physique, ce qui diminue le tonus musculaire, réduit l’apport sanguin aux muscles et entraîne donc une mauvaise oxygénation du cartilage;
  • Le port de talons hauts (pour l'arthrose du genou).

La prévention de l'arthrose (ostéoarthrite)

Mesures préventives de base

Maintenir un poids santé

En cas de poids excédentaire, il est fortement recommandé de perdre du poids et de maintenir un poids santé. Le lien causal entre l'obésité et l'arthrose du genou est bien démontré. L’excès de poids exerce une contrainte mécanique très forte sur l’articulation, ce qui l’use prématurément. Il a été déterminé que chaque tranche de 8 kg au-delà du poids santé durant la vingtaine accroît de 70 % le risque de souffrir plus tard d’arthrose du genou. L’obésité augmente également le risque d’arthrose des doigts mais les mécanismes en jeu ne sont pas encore bien expliqués.
Le poids santé est déterminé par l'indice de masse corporelle (IMC), qui donne l'échelle de poids idéal, en se basant sur la taille d'une personne.

Pratiquer une activité physique régulière

La pratique d’une activité physique régulière permet de maintenir une bonne santé générale, d’assurer une bonne oxygénation des articulations et de renforcer les muscles. Des muscles solides permettent de protéger les articulations, en particulier le genou et donc de limiter le risque d’arthrose et les symptômes.

Prendre soin de ses articulations

Protéger ses articulations dans la pratique d’un sport ou d’un travail qui expose à un risque de blessure.
Dans la mesure du possible, éviter de faire des mouvements répétitifs de manière excessive ou de trop solliciter une articulation. Le lien entre les traumatismes aigus et l’arthrose est cependant démontré de façon plus certaine qu’avec les microtraumatismes chroniques ou répétitifs.

Soigner les maladies articulaires

En cas de maladie qui peut contribuer à la survenue d’arthrose (comme la goutte ou la polyarthrite rhumatoïde), les personnes concernées devraient s'assurer de contrôler le mieux possible leur état par un suivi médical et un traitement approprié.

Les traitements médicaux de l'arthrose (ostéoarthrite)

Il n’existe pas de traitement curatif pour le moment. De plus, on ne connaît aucun traitement qui permette de retarder la destruction du cartilage. Il existe toutefois des solutions médicamenteuses et non médicamenteuses qui visent à soulager la douleur et la raideur des articulations touchées. Elles varient selon l’intensité des symptômes.

Traitements non médicamenteux

Les dernières recommandations internationales insistent sur l’importance des mesures non pharmacologiques pour traiter l’arthrose, en particulier lorsqu’elle touche le genou ou la hanche.
  • Pratique régulière d’exercices physiques, de 15 à 30 minutes, au moins 3 fois par semaine : marche, natation, aérobie, renforcement musculaire adapté, etc. L’intensité des exercices peut être adaptée aux variations de l’intensité de la douleur;
  • Perte de poids en cas d’obésité ou d’embonpoint. Perdre de 5 % à 10% de son poids permet parfois d’éliminer les douleurs en cas d’arthrose du genou, en allégeant la charge pesant sur l’articulation;
  • Physiothérapie si nécessaire;
  • Adaptation de l’environnement professionnel si le travail cause des traumatismes articulaires à l’origine de l’arthrose.
Lorsqu’elles ne suffisent pas, ces mesures peuvent être complétées par la prise de médicaments pour soulager les douleurs. Dans les cas plus graves, le médecin propose parfois une chirurgie.

Médicaments analgésiques

Acétaminophène. L'acétaminophène (Tylenol®, Tempra®) est l’antidouleur recommandé en premier lieu en cas d’arthrose. Ce médicament est fort efficace, surtout si l'arthrose est légère. Il est important de bien suivre le dosage recommandé, puisque de fortes doses peuvent endommager le foie.
Des analgésiques plus puissants peuvent être prescrits si les douleurs ne sont pas soulagées par l’acétaminophène ou par les autres médicaments (voir plus bas). Certains contiennent une combinaison d’acétaminophène et de codéine. Ils peuvent cependant engendrer des nausées, de la constipation et de la somnolence.

Médicaments anti-inflammatoires

Comme les autres analgésiques, ces médicaments n'agissent pas sur l'évolution de l'arthrose, mais sur ses symptômes. Étant donné leurs effets indésirables potentiels, on y a recours seulement lorsque l’acétaminophène à dose maximale (4 g/jour) ne parvient pas à soulager la douleur.
Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) classiques. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent aider à soulager la douleur et l’inflammation. La famille des AINS comprend l’ibuprofène (par exemple, Advil® et Motrin®), le kétoprofène (par exemple, Actron® et Orudis®) et le naproxène (par exemple, Anaprox® et Naproxen®). Certains s’obtiennent en vente libre et d’autres, plus puissants, sont délivrés sur ordonnance du médecin. Comme ils peuvent entraîner des effets digestifs potentiellement graves, on leur associe parfois des médicaments protecteurs de la paroi de l’estomac. Ils sont utilisés pendant la plus courte période possible, au besoin seulement. La consommation d’alcool est déconseillée durant le traitement.
Effets indésirables courants : des malaises gastro-intestinaux, comme des brûlures d’estomac, des ulcères ou des saignements digestifs parfois graves.
Anti-inflammatoires non stéroïdiens inhibiteurs sélectifs de la Cox-2 (ou coxibs). Cette génération d'anti-inflammatoires, les inhibiteurs sélectifs de la cyclooxygénase-2 (Cox-2) ou coxibs, agit en inhibant un enzyme, la Cox-2, impliqué dans le processus inflammatoire. Ils sont moins préjudiciables à l’estomac que les anti-inflammatoires classiques. Le célécoxib (Celebrex®) en fait partie. Son usage est généralement réservé aux personnes dont le risque de complications gastro-intestinales est jugé élevé et dont le risque de maladies cardiovasculaires est faible. Le meloxicam (Mobicox®) a aussi un effet inhibiteur sur la Cox-2, mais moins fort que celui du célécoxib. Pour leur part, le rofecoxib (Vioxx®), le valdécoxib (Bextra®) et le lumiracoxib (Prexige®) ont été tour à tour retirés du marché par Santé Canada entre les années 2004 et 2007, en raison du risque d’effets secondaires graves qu’ils comportaient.
Ces médicaments n’éliminent pas le risque de symptômes gastro-intestinaux et doivent être soumis à la même modération que les autres anti-inflammatoires.
Anti-inflammatoires topiques. Ce type d'anti-inflammatoire en gel ou en crème s'applique directement sur l’articulation douloureuse (par exemple, le Pennsaid® ou le Voltaren emulgel®, du diclofénac en solution topique). Ils constituent une bonne alternative aux anti-inflammatoires par voie orale, car ils n’entraînent pas d’effets secondaires digestifs. Cependant, en cas d'arthrose de la hanche ou de la colonne vertébrale, on ne sait pas si le médicament peut pénétrer assez profondément (jusqu'aux articulations) pour être efficace.
Injections de corticostéroïdes. Dans les cas plus graves, lorsque la personne a de la difficulté à se déplacer et que les douleurs ne sont pas soulagées par les analgésiques oraux, le médecin prescrira des injections de corticostéroïdes directement dans l'articulation atteinte. Les personnes qui suivent ce traitement doivent s'attendre à un soulagement qui s’installe progressivement plutôt qu'immédiatement. Seules de 2 à 4 injections de corticostéroïdes peuvent être administrées chaque année, pour limiter les effets secondaires, comme une perte de minéraux des os.
Injections d’acide hyaluronique. En cas d’arthrose de la hanche ou du genou, des injections d’acide hyaluronique peuvent également soulager la douleur, avec un effet toutefois moins rapide que les injections de corticostéroïdes. On appelle aussi cette intervention viscosuppléance », car l’acide hyaluronique est une sorte de gel qui permet de lubrifier l'articulation, de soulager la douleur et de procurer une meilleure mobilité. Cependant, les études menées jusqu’à présent indiquent que l’effet bénéfique de ce traitement est relativement peu important. Plusieurs études n’ont pas démontré un effet supérieur au placebo.
D’autres médicaments comme la glucosamine ou la chondroïtine sont efficaces et fréquemment prescrits par les médecins contre l’arthrose.

Chirurgie

Chirurgie. En cas d’échec du traitement médical et de gêne fonctionnelle trop importante, des opérations chirurgicales peuvent être suggérées. L'arthroscopie permet de retirer des débris de cartilage et d'os dans l'articulation. D'autres interventions permettent de corriger les excroissances et les difformités osseuses, de souder les articulations ou de reconstruire une partie de l'articulation. En dernier recours, on procédera à une chirurgie de remplacement. L'articulation atteinte (souvent la hanche) est alors remplacée par une articulation artificielle (une prothèse en métal ou en plastique).
 Conseils pratiques
Prenez soin de vos articulations.Après avoir fait une activité qui sollicite plus intensément une articulation, accordez-vous une pause. En cas de douleur importante, évitez de forcer sur l’articulation.
Modérez vos efforts physiques.Commencez un exercice ou un effort physique tranquillement et de manière sécuritaire pour éviter les blessures. Ne vous engagez pas dans des activités qui surpassent vos capacités.
Ayez une bonne posture. En position debout, tenez-vous bien droit afin de protéger les articulations de votre cou, de votre colonne vertébrale, de vos hanches et de vos genoux.
Soulevez les objets avec précaution.Pour ramasser un objet lourd, accroupissez-vous et pliez les genoux. En vous relevant, gardez le dos droit tout en conservant l’objet le plus près possible de votre corps.
Évitez de rester immobile trop longtemps. Changez de position régulièrement afin de diminuer la raideur dans vos muscles et vos articulations.
Portez de bonnes chaussures. Si vous souffrez d'arthrose au genou ou à la hanche, portez des chaussures confortables avec de bonnes semelles qui amortissent les chocs et permettent une répartition adéquate du poids sur les pieds.
Utilisez des appareils spécialisés.Des appuis peuvent vous aider à soutenir vos articulations et ainsi faciliter le mouvement. La consultation d’un médecin ou d’un ergothérapeute aide à choisir les appareils adéquats : cannes, marchettes, chariots, et autres appuis.
 Adaptez la maison au besoin. Par exemple, un robinet adapté pour ne pas tordre le poignet et les doigts, des barres d'appui pour vous déplacer ou vous tenir debout, des couvercles adaptés, etc. Un ergothérapeute pourra vous conseiller.

Les approches complémentaires de l'arthrose (ostéoarthrite)

 Cayenne (Capsicum frutescens). La Food and Drug Administration (FDA) américaine a approuvé l'usage de crèmes, lotions et onguents à base de capsaïcine (ou capsicine), le composé actif du cayenne, pour soulager la douleur causée par l'arthrose. Les recommandations internationales préconisent l’usage local de capsaïcine, notamment pour l’arthrose du genou.
Dosage
Appliquer sur les parties atteintes, jusqu'à 4 fois par jour, une crème, une lotion ou un onguent renfermant de 0,025 % à 0,075 % de capsaïcine. Il faut souvent compter jusqu’à 14 jours de traitement avant que l'effet thérapeutique se fasse pleinement sentir. Attention, une sensation de brûlure peut être perçue lors de l’application.
Glucosamine
La glucosamine joue un rôle important dans le maintien de l'intégrité du cartilage de toutes les articulations. L'organisme en produit naturellement. La très grande majorité des études a été menée avec du sulfate de glucosamine.
 Soulager les douleurs articulaires (arthrose légère ou modérée).Malgré certaines controverses, la majorité des recherches menées à ce jour démontrent que la glucosamine soulage, au moins légèrement, les symptômes de l'arthrose légère ou modérée (voir notre fiche glucosamine). La grande majorité des études ont porté sur l'arthrose du genou, quelques-unes sur l'arthrose de la hanche.
 Ralentir l'évolution de l'arthrose. Les conclusions de 2 essais cliniques à long terme (3 ans chacun, 414 sujets en tout) indiquent que l'action de la glucosamine, en plus de ses effets sur les symptômes, peut contribuer à freiner l'évolution de la maladie. Un avantage sur les AINS, qui ont plutôt tendance à accélérer la progression de l’arthrose.
Dosage. Prendre 1 500 mg se sulfate de glucosamine, en une ou plusieurs doses, en mangeant. Prévoir de 2 à 6 semaines avant que les effets du supplément se manifestent pleinement.
 Chondroïtine. Tout comme la glucosamine, la chondroïtine est un constituant essentiel du cartilage et elle est naturellement produite par l'organisme. La plupart des études ont été faites avec des produits brevetés hautement purifiés (Condrosulf®, Structum®, par exemple). Plusieurs méta-analyses, synthèses et essais cliniques concluent à son efficacité pour soulager les symptômes de l'arthrose légère à modérée et freiner son évolution. Comme dans le cas de la glucosamine, il s’agit d’un avantage sur les AINS, qui ont plutôt tendance à accélérer la progression de l’arthrose. La chondrïtine fait aussi l’objet d’une certaine controverse.
Dosage
Prendre de 800 mg à 1 200 mg par jour de chondroïtine, en une ou plusieurs prises. Il faut compter de 2 à 8 semaines pour que l'effet se fasse pleinement sentir.
 SAMe. La SAMe (pour S-Adenosyl-L-Methionine) est synthétisée par le corps à partir des protéines des aliments. Utilisée sous forme de supplément, elle a fait ses preuves dans le traitement de l’arthrose. Les résultats des études ont révélé qu'elle était aussi efficace que les anti-inflammatoires classiques sans en avoir les effets indésirables et en étant sécuritaire.

Toutefois, une méta-analyse publiée en 2009 apporte un bémol à l’efficacité et à l’innocuité de la S-adénosylméthionine. Selon ses auteurs, plusieurs études présentent des faiblesses méthodologiques et un nombre insuffisant de participants. Ils concluent que l’effet analgésique de la SAMe (1 200 mg par jour) est modeste.
Dosage
Prendre 400 mg 3 fois par jour, pendant 3 semaines puis réduire la dose quotidienne à 200 mg, 2 fois par jour.
Remarque
Bien que des effets bénéfiques puissent se faire sentir au bout de quelques jours seulement, il faut parfois compter jusqu'à 5 semaines avant que le traitement fasse pleinement effet.
 Griffe du diable (Harpagophytum procumbens). La racine de griffe du diable a démontré une capacité à réduire l'inflammation. Malgré des réserves quant à la méthodologie de certaines études, les résultats de plusieurs essais cliniques, avec ou sans groupe placebo, indiquent que la racine de griffe du diable peut améliorer la mobilité et soulager sensiblement la douleur.
Dosage
Les dosages peuvent varier suivant le type d'extrait. Suivre les indications du fabricant. On recommande de suivre le traitement pendant au moins 2 ou 3 mois afin de profiter pleinement de ses effets.
 Phytodolor®. Ce produit phytothérapeutique normalisé, commercialisé en Europe sous forme de teinture à prendre par voie interne, se compose de peuplier faux-tremble (Populus tremula), de frêne européen (Fraxinus excelsior) et de verge d'or (Solidago virgaurea) avec un rapport de 3:1:1. Ce produit serait plus efficace qu’un placebo pour réduire la douleur, accroître la mobilité et réduire la consommation de médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens.
 Acupuncture. Plusieurs essais cliniques ont évalué l’efficacité de l’acupuncture sur les douleurs liées à l’arthrose. Une méta-analyse publiée en 2007 et portant sur plus de 1 300 personnes a conclu que l’acupuncture pouvait réduire les douleurs et l’incapacité liées à l’arthrose. Cependant, certains essais ont montré que l’acupuncture factice pouvait elle aussi être efficace. Quoi qu’il en soit, les recommandations internationales sur la prise en charge de l’arthrose du genou et de la hanche reconnaissent l’acupuncture comme un moyen de soulagement potentiellement efficace des douleurs.
 Hydrothérapie. Les résultats de divers essais cliniques démontrent que des traitements d’hydrothérapie sous différentes formes (spa, bains utilisant différentes sortes d’eau, etc.) pourraient améliorer la qualité de vie des personnes atteintes d’arthrose, en augmentant l’amplitude des mouvements et en diminuant les douleurs. Une revue systématique publiée en 2009, regroupant 9 essais et près de 500 patients, conclut à l’efficacité à court et long terme de la balnéothérapie sur les douleurs liées à l’arthrose du genou.
 Homéopathie. Quelques études ont été publiées sur l’efficacité de l’homéopathie pour réduire les douleurs et les symptômes de l’arthrose. Les auteurs d’une revue systématique estiment que l’homéopathie pourrait s’avérer un traitement utile contre l’arthrose mais qu’il faudra d’autres études pour s’en assurer.
 Insaponifiables d'avocat et de soya. Des substances extraites de l'avocat et du soya - la fraction insaponifiable de leurs huiles - pourraient être bénéfiques pour les personnes atteintes d'arthrose du genou ou de la hanche. Selon 4 études cliniques avec placebo, ces substances contribuent à améliorer la fonction des articulations et à diminuer la douleur et les besoins en médicaments anti-inflammatoires, sans effet indésirable. Actuellement, les insaponifiables d'avocat et de soya sont commercialisés en France mais pas au Canada.
 Magnétothérapie. Plusieurs études ont évalué les effets de la magnétothérapie, appliquée à l'aide d'aimants statiques ou d'appareils émettant des champs électromagnétiques (CEM), dans le traitement de l'arthrose et tout particulièrement celle du genou. La magnétothérapie réduirait la douleurde façon modeste. En 2009, une synthèse incluant 9 études et 483 patients atteints d’arthrose du genou a conclu que la magnétothérapie était une approche complémentaire intéressante pour améliorer la capacité fonctionnelleet faciliter les activités quotidiennes.
 Sangsues. Une étude pilote et 2 essais cliniques aléatoires menés en Allemagne indiquent que l’application de sangsues sur un genou atteint d’arthrose peut soulager la douleur, contrer la raideur et diminuer les autres symptômes. Les sangsues ont été traditionnellement employées dans le traitement de la douleur depuis l’Antiquité puis délaissées au milieu du XIXe siècle. Elles sont toutefois encore couramment utilisées dans les médecines traditionnelles d’Asie, d’Afrique et des pays arabes.
 Saule blanc (Salix alba). Des extraits d’écorce de saule blanc seraient plus efficaces qu’un placebo pour réduire la douleur articulaire causée par l’arthrose. Cependant, au cours d’un essai mené auprès de 127 participants souffrant d'arthrose du genou ou de la hanche, ces extraits ont été nettement moins efficaces qu’un médicament anti-inflammatoire (diclofénac).
 Yoga. Les résultats d'essais cliniques menés auprès de sujets sains et de personnes souffrant de divers troubles musculosquelettiques révèlent que la pratique du yoga peut contribuer à améliorer plusieurs aspects de ces affections, notamment l'arthrose des mains et des genoux et l'arthrite rhumatoïde.
 Stimulation électrique transcutanée (TENS). Cette technique fait appel à un appareil qui génère un courant électrique de faible intensité, transmis aux nerfs par des électrodes placées sur la peau. Une synthèse d’études publiée en 2000 avait suggéré que la neurostimulation électrique transcutanée pouvait mener à une diminution de la douleur en cas d’arthrose du genou. Cependant, en 2009, une mise à jour publiée par le même groupe de chercheurs, incluant de nouveaux essais, a conclu qu’on ne pouvait confirmer l’efficacité de cette technique pour l’arthrose du genou.
 Bore. Des données épidémiologiques indiquent que, dans les endroits où l'apport en bore est de 1 mg ou moins par jour, la fréquence des problèmes arthritiques est nettement plus importante (de 20 % à 70 %) que dans les régions où l'apport quotidien se situe entre 3 mg et 10 mg par jour (de 0 % à 10 %). Une seule étude clinique datant de 1990 et portant sur 20 sujets a été publiée au sujet de l’effet du bore sur l’arthrose : les participants ont noté une légère amélioration de leur état après avoir pris 6 mg par jour de bore, durant 8 semaines.
 Boswellie (Boswellia serrata). La boswellie, dont les propriétés anti-inflammatoires ont été démontrées in vitro et sur des animaux, pourrait aider au traitement de l’arthrose. En effet, plusieurs études portant sur des patients souffrant d'arthrose au genou ont donné des résultats positifs. Cependant, les données sont encore trop peu nombreuses pour suggérer une posologie.
 Collagène. Le collagène assure la cohésion, l’élasticité et la régénération de plusieurs tissus (tendons, tissus conjonctifs, ligaments, etc.). Les études qui ont évalué l’efficacité des suppléments de collagène pour soulager l’arthrose n’ont pas été concluantes. L’étude la plus récente a relevé une légère atténuation de la douleur. Des données in vitro laissent penser que la prise de tels suppléments pourrait aider l’articulation atteinte en stimulant la fabrication de collagène.
Note. La plupart des chercheurs ont utilisé un dosage de 10 g d’hydrolysat de collagène par jour. Les capsules et comprimés disponibles dans le commerce en offrent plutôt de 1 g à 2 g par jour.
 Tai-chi. Un essai clinique a été mené auprès de 43 femmes de plus de 55 ans souffrant d’arthrose. Elles ont pratiqué le tai-chi hebdomadairement durant 12 semaines, ou ont fait partie du groupe témoin. On a constaté des changements positifs quant à la perception de la douleur, de la raideur articulaire, de l’équilibre et de la force des muscles abdominaux chez les femmes pratiquant le tai-chi. Selon une revue systématique parue en 2008, les résultats sont prometteurs mais de plus amples essais cliniques seront nécessaires pour vérifier l’efficacité du tai-chi.
 Cassis (Ribes nigrum). L'ESCOP reconnaît l'usage médicinal des feuilles de cassis (psn) comme traitement adjuvant des troubles rhumatismaux. L’organisme a recensé un nombre assez grand d'études in vivo faisant état des propriétés anti-inflammatoires des feuilles pour reconnaître officiellement cet usage établi par la tradition.
Dosage
Infuser de 5 g à 12 g de feuilles séchées dans 250 ml d'eau bouillante durant 15 minutes. Prendre 2 tasses par jour de cette infusion, ou prendre 5 ml d'extrait fluide (1:1), 2 fois par jour, avant les repas.
 Diverses plantes ont été utilisées traditionnellement pour traiter les personnes souffrant d'arthrose : le curcuma (psn) (Curcuma longa), les rhizomes de gingembre (psn) (Zinziber officinalis) et la grande camomille (Tanacetum parthenium).
 Massothérapie. Des séances de massothérapie contribuent à l'état de bien-être général et à la détente musculaire et nerveuse. Elle favorise aussi la circulation sanguine et lymphatique. Voilà pourquoi certains spécialistes recommandent son usage par les gens qui souffrent d'arthrose.

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