Principaux faits
✳ La maladie du sommeil sévit exclusivement dans 36 pays d’Afrique subsaharienne où l’on trouve les mouches tsé-tsé qui transmettent la maladie.
✳ Les populations les plus exposées à la mouche tsé-tsé, et par conséquent à la maladie, sont les populations rurales qui dépendent de l’agriculture, de la pêche, de l’élevage ou de la chasse.
✳ La trypanosomiase humaine africaine se présente sous deux formes selon le parasite impliqué: Trypanosoma brucei gambiense est responsable de plus de 98% des cas notifiés de maladie du sommeil.
✳ Les efforts de lutte incessants ont permis de réduire le nombre des nouveaux cas. En 2009, le nombre des cas notifiés est passé en dessous des 10 000 pour la première fois en 50 ans et, en 2018, 977 cas ont été recensés.
✳ Le diagnostic et le traitement de la maladie sont complexes et requièrent un personnel ayant des compétences particulières.
✳ Les populations les plus exposées à la mouche tsé-tsé, et par conséquent à la maladie, sont les populations rurales qui dépendent de l’agriculture, de la pêche, de l’élevage ou de la chasse.
✳ La trypanosomiase humaine africaine se présente sous deux formes selon le parasite impliqué: Trypanosoma brucei gambiense est responsable de plus de 98% des cas notifiés de maladie du sommeil.
✳ Les efforts de lutte incessants ont permis de réduire le nombre des nouveaux cas. En 2009, le nombre des cas notifiés est passé en dessous des 10 000 pour la première fois en 50 ans et, en 2018, 977 cas ont été recensés.
✳ Le diagnostic et le traitement de la maladie sont complexes et requièrent un personnel ayant des compétences particulières.
✅ Définition de la maladie
La trypanosomiase humaine africaine (THA), également connue sous le nom de maladie du sommeil, est une parasitose à transmission vectorielle. Le parasite est un protozoaire appartenant au genre Trypanosoma. Il est transmis à l’homme par la piqûre d’une glossine, ou mouche tsé-tsé, (du genre Glossina) qui s’est elle-même infectée à partir d’êtres humains ou d’animaux porteurs de parasites pathogènes.
✅ Répartition géographique de la maladie
La prévalence de la maladie varie d’un pays à l’autre et d’une région à l’autre au sein d’un même pays.
Au cours des 10 dernières années, plus de 70% des cas notifiés ont été observés en République démocratique du Congo (RDC).
En 2018, l’Angola, le Congo, le Gabon, la Guinée, le Malawi, la République centrafricaine, le Soudan du Sud et le Tchad ont signalé entre 10 et 100 nouveaux cas.
Le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée équatoriale, le Nigéria, l’Ouganda, la République-Unie de Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe ont signalé moins de 10 cas sporadiques par an.
Des pays comme le Bénin, le Botswana, le Burundi, l’Éthiopie, la Gambie, la Guinée Bissau, le Kenya, le Libéria, le Mali, le Mozambique, la Namibie, le Niger, le Rwanda, le Sénégal, la Sierra Leone, le Swaziland et le Togo n’ont plus notifié de nouveaux cas depuis plus de 10 ans. La transmission de la maladie semble avoir été interrompue mais il subsiste quelques pays où il est difficile d’évaluer la situation exacte du fait de l’instabilité sociale et/ou des difficultés d’accès qui font obstacle aux activités de surveillance et de diagnostic.
En 2018, l’Angola, le Congo, le Gabon, la Guinée, le Malawi, la République centrafricaine, le Soudan du Sud et le Tchad ont signalé entre 10 et 100 nouveaux cas.
Le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée équatoriale, le Nigéria, l’Ouganda, la République-Unie de Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe ont signalé moins de 10 cas sporadiques par an.
Des pays comme le Bénin, le Botswana, le Burundi, l’Éthiopie, la Gambie, la Guinée Bissau, le Kenya, le Libéria, le Mali, le Mozambique, la Namibie, le Niger, le Rwanda, le Sénégal, la Sierra Leone, le Swaziland et le Togo n’ont plus notifié de nouveaux cas depuis plus de 10 ans. La transmission de la maladie semble avoir été interrompue mais il subsiste quelques pays où il est difficile d’évaluer la situation exacte du fait de l’instabilité sociale et/ou des difficultés d’accès qui font obstacle aux activités de surveillance et de diagnostic.
✅ Infection et symptômes
La maladie se transmet essentiellement par la piqûre d’une mouche tsé-tsé infectée, mais il existe aussi d’autres façons pour les populations de contracter la maladie du sommeil.
La contamination mère-enfant: le trypanosome peut franchir la barrière placentaire et infecter le fœtus.
La transmission mécanique par d’autres insectes hématophages est possible. Toutefois, il est difficile d’évaluer l’impact épidémiologique de cette transmission.
Des infections accidentelles se sont produites en laboratoire par piqûre accidentelle avec des aiguilles contaminées.
La transmission du parasite par contact sexuel a également été documentée.
✳ Au cours du premier stade de la maladie, les trypanosomes se multiplient dans les tissus sous-cutanés, dans le système sanguin et lymphatique. On parle alors de phase lymphatico-sanguine qui se caractérise par des poussées de fièvre, des céphalées, des douleurs articulaires et un prurit.
La transmission mécanique par d’autres insectes hématophages est possible. Toutefois, il est difficile d’évaluer l’impact épidémiologique de cette transmission.
Des infections accidentelles se sont produites en laboratoire par piqûre accidentelle avec des aiguilles contaminées.
La transmission du parasite par contact sexuel a également été documentée.
✳ Au cours du premier stade de la maladie, les trypanosomes se multiplient dans les tissus sous-cutanés, dans le système sanguin et lymphatique. On parle alors de phase lymphatico-sanguine qui se caractérise par des poussées de fièvre, des céphalées, des douleurs articulaires et un prurit.
✳ Au cours de la seconde phase, le parasite franchit la barrière hémato-encéphalique et envahit le système nerveux central. C’est ce que l’on appelle la phase neurologique ou méningo-encéphalique. En général, elle correspond à l’apparition des signes et symptômes manifestes de la maladie: modification du comportement, état confusionnel, troubles sensoriels et mauvaise coordination.
Les troubles du sommeil, à l’origine du nom de la maladie, sont une caractéristique importante de la deuxième phase. En l’absence de traitement, la maladie du sommeil est mortelle. On considère qu’en l’absence de traitement, la maladie du sommeil est mortelle, bien qu’on ait signalé quelques cas de porteurs sains.
✅ Prise en charge de la maladie: diagnostic
✅✅ La prise en charge de la maladie comprend 3 étapes:
Le dépistage pour rechercher l’infection potentielle. Il s’effectue par des tests sérologiques (disponibles uniquement pour T. b. gambiense) et par la recherche de signes cliniques – généralement la présence de ganglions cervicaux enflés.
Le diagnostic de la présence ou non du parasite.
Le diagnostic de phase pour déterminer le degré de progression de la maladie. Cette étape comprend l’analyse clinique et, dans certains cas, l’examen du liquide céphalorachidien après ponction lombaire.
Le diagnostic doit être fait le plus précocement possible et avant le stade neurologique afin d’éviterl'évolution de la maladie vers le stade neurologique et de recourir à un traitement complexe, difficile et présentant des risques.
Le diagnostic de la présence ou non du parasite.
Le diagnostic de phase pour déterminer le degré de progression de la maladie. Cette étape comprend l’analyse clinique et, dans certains cas, l’examen du liquide céphalorachidien après ponction lombaire.
Le diagnostic doit être fait le plus précocement possible et avant le stade neurologique afin d’éviterl'évolution de la maladie vers le stade neurologique et de recourir à un traitement complexe, difficile et présentant des risques.
La première phase prolongée, relativement asymptomatique, de la maladie du sommeil due à T. b. gambiense est l’une des raisons pour lesquelles un dépistage actif et exhaustif de la population à risque est nécessaire, afin de repérer les patients à un stade précoce et de réduire la transmission.
Les dépistages exhaustifs requièrent un investissement majeur en ressources humaines et matérielles. En Afrique, ce type de ressources est souvent limité, en particulier dans les zones reculées où la maladie est la plus fréquente. En conséquence, de nombreuses personnes infectées peuvent décéder avant de n’avoir jamais été diagnostiquées ni soignées.
✅ Traitement
Le type de traitement est fonction du stade de la maladie. Les médicaments utilisés au cours de la première phase étant moins toxiques et plus faciles à administrer. Plus le diagnostic est précoce, plus les perspectives de guérison sont bonnes.
L’évaluation des résultats du traitement nécessite un suivi du patient jusqu’à 24 mois et comprend des examens de laboratoire de liquides corporels, y compris, dans certains cas, un examen du liquide céphalorachidien obtenu par ponction lombaire, car des parasites peuvent rester actifs pendant de longues périodes et entraîner une rechute.
Le succès du traitement au cours de la seconde phase dépend de l’utilisation d’un médicament capable de franchir la barrière hémato-encéphalique pour atteindre le parasite. De tels produits sont toxiques et plus délicats à administrer. Cinq d’entre eux sont homologués pour le traitement de la maladie. Ces médicaments sont donnés à l’OMS par les fabricants et sont distribués gratuitement aux pays où la maladie est endémique.
✳✳ Traitement de la première phase: 💊
✳ Pentamidine: découverte en 1940, la pentamidine est utilisée pour le traitement de la première phase de la trypanosomiase à T. b. gambiense. Malgré quelques effets indésirables non négligeables, ce produit est généralement bien toléré par les patients.
✳ Suramine: découverte en 1920, la suramine est utilisée pour le traitement de la première phase de la trypanosomiase à T. b. rhodesiense. Elle provoque certains effets indésirables, au niveau des voies urinaires, ainsi que des allergies.
✳ Suramine: découverte en 1920, la suramine est utilisée pour le traitement de la première phase de la trypanosomiase à T. b. rhodesiense. Elle provoque certains effets indésirables, au niveau des voies urinaires, ainsi que des allergies.
✳✳ Traitement de la deuxième phase: 💊💊
✳ bMélarsoprol: découvert en 1949, le mélarsoprol est utilisé contre les 2 formes de l’infection. Il s’agit d’un dérivé de l’arsenic qui a de nombreux effets indésirables. Le plus grave est l’encéphalopathie réactive (syndrome encéphalopathique) qui est potentiellement mortelle (dans 3 à 10% des cas). On observe une résistance accrue à ce médicament dans plusieurs foyers, notamment en Afrique centrale. Il est actuellement recommandé comme traitement de première ligne pour la trypanosomiase à T. b. rhodesiense, et en tant que deuxième ligne pour la forme T. b. gambiense.
✳ Éflornithine: cette molécule, moins toxique que le mélarsoprol, a été homologuée en 1990, mais elle n’est efficace que contre la trypanosomiase à T. b. gambiense. Son schéma d’administration est strict et difficile à appliquer.
✳ Un traitement associé de nifurtimox et d’éflornithine a récemment été introduit (2009). Son administration est plus simple que l’éflornithine en monothérapie, mais malheureusement il n’est pas efficace contre la trypanosomiase à T. b. rhodesiense. Le nifurtimox est homologué pour le traitement de la trypanosomiase américaine mais non pour la trypanosomiase humaine africaine. Néanmoins, après l’obtention par des essais cliniques de données relatives à l’innocuité et à l’efficacité, son utilisation en association avec l’éflornithine a été acceptée et figure désormais sur la liste OMS des médicaments essentiels, et il est fourni gratuitement à cette fin par l’OMS.
✳ Éflornithine: cette molécule, moins toxique que le mélarsoprol, a été homologuée en 1990, mais elle n’est efficace que contre la trypanosomiase à T. b. gambiense. Son schéma d’administration est strict et difficile à appliquer.
✳ Un traitement associé de nifurtimox et d’éflornithine a récemment été introduit (2009). Son administration est plus simple que l’éflornithine en monothérapie, mais malheureusement il n’est pas efficace contre la trypanosomiase à T. b. rhodesiense. Le nifurtimox est homologué pour le traitement de la trypanosomiase américaine mais non pour la trypanosomiase humaine africaine. Néanmoins, après l’obtention par des essais cliniques de données relatives à l’innocuité et à l’efficacité, son utilisation en association avec l’éflornithine a été acceptée et figure désormais sur la liste OMS des médicaments essentiels, et il est fourni gratuitement à cette fin par l’OMS.
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