Symptômes
Parfois, aucun symptôme n’est détectable. Les symptômes les plus courants sont les suivants. Cependant, d’autres problèmes de santé peuvent aussi être à l’origine de ces symptômes.
- Toux qui s’intensifie ou qui ne disparaît pas (il faut être attentif à une toux du fumeur qui s’aggrave).
- Douleur constante au thorax, qui s’accentue lorsqu’on tousse ou respire profondément.
- Respiration sifflante.
- Essoufflement.
- Crachats de sang.
- Voix enrouée durant plus de 3 à 4 semaines.
- Selon le cas : bronchites ou pneumonies à répétition, perte de poids et d’appétit, fatigue chronique, maux de tête, mal aux os, etc.
Personnes à risque
- Fumeurs ayant une prédisposition génétique au cancer. Les experts avancent que des facteurs génétiques pourraient expliquer, par exemple, le fait que certaines personnes fument peu et développent le cancer, tandis que d’autres fument beaucoup, mais ne le développent pas.
- Personnes atteintes d’une maladie pulmonaire chronique, comme la sclérodermie, ou qui ont de la fibrose (tissu cicatriciel) dans les poumons. La fibrose peut apparaître à la suite d’une pneumonie ou de la tuberculose.
Les facteurs de risque du cancer du poumon
Éviter ces facteurs permet de réduire le risque de cancer du poumon. Néanmoins, la plupart des personnes qui ont un facteur de risque ne seront pas atteintes de ce cancer. D’autre part, il arrive que la maladie se déclare même en l’absence de tous ces facteurs de risque. |
Principal facteur de risque
- Fumer la cigarette. De loin, il s’agit du plus important facteur de risque. Les fumeurs sont de 10 à 25 fois plus à risque d’avoir un cancer du poumon que les non-fumeurs. Pour un fumeur de deux paquets de cigarettes par jour, le risque est 50 fois plus élevé. Le risque dépend de l’âge auquel on a commencé à fumer, du nombre d’années et de la quantité de cigarettes consommées par jour. Bien que le cancer du poumon prenne plusieurs années avant de se manifester, des changements physiologiques dans les tissus pulmonaires sont visibles bien avant. Les femmes qui fument pourraient être légèrement plus à risque de cancer du poumon que les hommes, pour des raisons qu’on ignore. À propos des autres types de cigarettes.Les cigarettes exotiques (kreteks, bidis, etc.), souvent aromatisées, ne sont pas plus sécuritaires que la cigarette. Certaines n’ont pas de filtre, d’autres contiennent moins de tabac, mais plus de nicotine que les cigarettes ordinaires. Mentionnons que le tabac à mâcher serait l’une des principales causes du cancer de la bouche et de la gorge.
Les cigarettes légères : plus sécuritaires? D’après les experts de la clinique Mayo aux États-Unis, croire que l’on réduit son risque de cancer en choisissant des cigarettes faibles en goudron ou en nicotine est souvent une erreur. Ce léger effet protecteur serait annulé par le fait que la majorité des personnes qui fument ces cigarettes inhalent la fumée plus profondément, sans s’en rendre compte, afin d’obtenir la même quantité de nicotine. |
Autres facteurs de risque
- Fumer la pipe ou le cigare. Leur fumée serait aussi nocive pour les poumons que celle de la cigarette. Cependant, les fumeurs de pipe et de cigare fument généralement moins fréquemment que les fumeurs de cigarettes, ce qui réduit le risque de cancer.
- Être fréquemment exposé à la fumée secondaire. Chez les non-fumeurs, il s’agit du principal facteur de risque de cancer du poumon. Vivre avec un fumeur augmente le risque, par un facteur de 1,25 à 2,5. Les enfants dont les parents fument on plus de risque de cancer de poumon à l’âge adulte.
- Être exposé à des produits cancérogènes dans le cadre d’un travail. Les substances cancérogènes pourraient provoquer des mutations génétiques causant le cancer. C’est le cas des travailleurs exposés à l’amiante (mineurs dans une mine d’amiante, travailleurs de la construction), au radon (dans les mines d’uranium), au chrome(soudeurs) ou à des vapeurs de fours à gaz. Les personnes en contact fréquent avec des produits chimiques ou des minéraux risquant d’être inhalés (arsenic, béryllium, chlorure de vinyle, chromate de nickel, produits du charbon, gaz moutarde, gazoline, échappements de diesel, poussière de talc, etc.) et qui ne respectent pas les mesures de sécurité ont également un risque accru.
- Être exposé à des produits cancérogènes chez soi.L’exposition à de grandes concentrations de radon dans la maison accentue le risque de cancer du poumon, surtout chez les fumeurs. Le radon est un gaz radioactif naturellement présent dans le sol et les roches, issu de la dégradation de l’uranium. Il est incolore et inodore. Le risque survient dans les habitations construites sur des sols contenant de l’uranium. Le radon s’infiltre par les sous-sols à travers les planchers en terre battue, les murs de béton (et encore plus s’ils sont fissurés), les drains et les pompes de puisard.On retrouve plus de radon dans certaines zones géographiques. On trouve aussi du radon en grande concentration dans les sols contaminés par certains déchets industriels (sous-produits de l’uranium, mines de phosphates). Aux États-Unis, une maison sur 15 exposerait ses habitants à des taux non sécuritaires de radon et 12 % des cas de cancer du poumon seraient attribuables au radon. Selon Santé Canada, il est plutôt rare que la concentration de radon soit élevée dans les maisons au Canada. Certaines villes canadiennes sont plus touchées que d’autres. Il est possible de mesurer la teneur en radon de l’air de sa maison. En France, une cartographie a été réalisée qui indique la moyenne des concentrations de radon dans l’air des habitations.L’exposition à l’amiante, un minéral fibreux utilisé comme isolant dans les maisons et les édifices, augmente aussi le risque de cancer du poumon. Dans les maisons, ces isolants ne sont pas dangereux tant qu’ils ne sont pas brisés ou manipulés à l’air libre, ce qui peut être le cas durant des rénovations.Les poêles à bois, s'ils ne sont pas étanches, sont des sources de particules fines dans l’air des maisons, particulièrement de poussières et de cendres. La fumée de bois contiendrait plus d’une centaine de substances toxiques, dont certaines sont cancérogènes.
Note. Dans sa forme naturelle, le talc peut contenir de l’amiante. Cependant, une loi canadienne exige, depuis 1973, que les produits de consommation contenant du talc (poudres pour le corps, le visage et pour bébé) soient exempts d’amiante. - Être fréquemment exposé à la pollution atmosphérique. La pollution de l’air serait responsable de 5 % de la mortalité liée au cancer de la trachée, des bronches et des poumons. Les particules issues de la combustion du charbon, du pétrole, du gaz naturel et de l’incinération des ordures en sont responsables. Ce problème est surtout préoccupant dans les pays plus pauvres et densément peuplés, notamment en Asie, mais concerne, à certains degrés, toutes les grandes villes.
- Consommer de faibles quantités de fruits et de légumes. De nombreuses études (de cohorte ou de cas-témoins) sur les habitudes alimentaires font état d’un risque légèrement plus faible chez les consommateurs de fruits et de légumes riches en bêta-carotène (patates douces, citrouilles, carottes, épinards et autres légumes vert foncé, courges d’hiver, etc.).
Selon des études épidémiologiques, le bêta-carotène consommé sous forme de suppléments est contre-indiqué chez les fumeurs. |
Facteurs de risque potentiels
- Fumer la marijuana. Pour l’instant, les données tendent à démontrer que la marijuana n’augmente pas le risque de cancer du poumon. La fumée de marijuana, ou cannabis, bien qu’exempte de nicotine, contient pourtant plusieurs des substances cancérogènes retrouvées dans la fumée du tabac. Des chercheurs croient que le tétrahydrocannabinol (THC) présent dans la fumée de cannabis exercerait un effet protecteur, mais dans d’autres recherches on a observé un effet délétère. La fumée de marijuana est souvent inhalée profondément et conservée longtemps dans les poumons. Certaines données laissent croire que la marijuana pourrait causer le cancer de la bouche ou de la gorge.
- Fumer le narguilé (pipe orientale, pipe à eau, houka).Les données sont pour l’instant insuffisantes pour connaître l’impact de cette pratique sur le risque de cancer du poumon. La quantité de tabac fumée au narguilé est beaucoup plus faible que celle retrouvée dans la cigarette. À ce propos, la position de la Société canadienne du cancer et de l’American Cancer Society est la suivante : Aucune quantité de tabac n’est sans danger. Fumer le narguilé fait partie des traditions en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Le fumeur aspire, par une longue pipe, la fumée de tabac aromatisé. Bien que filtrée par l’eau, la fumée contiendrait certaines quantités de nicotine, de monoxyde de carbone et d’autres substances nocives.
La prévention du cancer du poumon
Mesures préventives de base |
Principale mesure préventiveLe moyen préventif le plus efficace est sans aucun doute de ne pas commencer à fumer ou d’arrêter de fumer. Réduire sa consommation permet aussi de réduire le risque de cancer du poumon.Autres mesuresÉviter la fumée secondaire.Éviter de s’exposer à des substances cancérogènes en milieu de travail. Respectez les mesures de précaution propres à chaque produit et ne ramenez pas vos vêtements de travail à la maison. Avoir une saine alimentation, qui inclut de 5 à 10 portions de fruits et de légumes par jour. L’effet préventif s’observe aussi chez les fumeurs. Il semble que les personnes à risque doivent porter une attention particulière à inclure dans leur alimentation des fruits et des légumes riches en bêta-carotène (carottes, abricots, mangues, légumes vert foncé, patates douces, persil, etc.) et des crucifères (les choux de toutes sortes, le cresson, les navets, les radis, etc.). Le soya semble exercer un effet protecteur. Les aliments riches en phytostérols aussi.En outre, des recherches d’envergure laissent croire que des vitamines du groupe B exerceraient un effet protecteur contre le cancer du poumon. Les sujets ayant des taux plus élevés de vitamine B6 (pyridoxine), de vitamine B9 (acide folique) et de vitamine B12 (cobalamine) étaient moins à risque de cancer du poumon. Éviter l’exposition à l’amiante.Vérifiez si les isolants contiennent de l’amiante avant d’amorcer des rénovations. Si c’est le cas et que vous souhaitez les enlever, il vaut mieux demander à un professionnel de le faire. On risque sinon de s’y exposer gravement. Au besoin, mesurer la teneur en radon de l’air dans sa maison. Cela peut être utile si votre localité se trouve dans l’une des zones où les concentrations de radon sont élevées. On peut tester le taux de radon à l’intérieur de la maison à l’aide d’un appareil conçu à cet effet, ou encore en faisant appel à un service privé. La concentration de radon dans l’air extérieur varie de 5 à 15 Bq/m. La concentration moyenne en radon dans l’air intérieur varie beaucoup d’un pays à l’autre. Au Canada, elle fluctue de 30 à 100 Bq/m. Les autorités recommandent aux particuliers de prendre les mesures pour corriger la concentration de radon lorsque celle-ci dépasse 800 Bq/m. Voici quelques mesures qui permettent de réduire l’exposition au radon dans les maisons à risque :- améliorer l’aération;- ne pas laisser de planchers en terre battue dans les sous-sols;- rénover les vieux planchers du sous-sol;- sceller les fissures et les ouvertures dans les murs et les planchers. |
Mesures de dépistage |
En cas de symptômes (toux inhabituelle, souffle court, douleurs au thorax, etc.), le mentionner à son médecin, qui proposera divers tests médicaux s’il y a lieu. Certaines associations médicales, comme l’American College of Chest Physicians recommandent le dépistage du cancer du poumon par Ct Scan dans certaines circonstances, comme les fumeurs de plus de 30 paquets-années âgés de 55 à 74 ans. Mais il faut être conscient du nombre élevé de faux positifs, de la morbidité qui se rattache aux investigations et à l’inquiétude qu’elle cause chez les patients. Une aide à la décision est disponible (en anglais). À l’étudeDes recherches sont en cours afin de trouver des indicateurs du cancer du poumon par l’analyse de l’haleine. Les chercheurs recueillent l’air expiré à l’aide d’un dispositif spécial : la méthode est simple et non invasive. Les quantités de quelques composés volatiles sont mesurées, comme les hydrocarbures et les cétones. L’air expiré peut aussi indiquer le degré de stress oxydatif présent dans les voies respiratoires. Cette approche n’est pas encore au point. Mentionnons qu’une recherche préliminaire menée en 2006 avait conclu que des chiens entraînés parviennent à détecter un cancer du poumon avec un taux de réussite de 99 %, simplement en reniflant l’haleine. |
Mesures pour prévenir l’aggravation et les complications |
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Les traitements médicaux du cancer du poumon
Le traitement dépend de plusieurs facteurs : le type de cancer (à petites cellules ou non), son stade d’évolution, l’état de santé de la personne, et évidemment, ce que souhaite la personne atteinte.
Plusieurs tests médicaux permettent de diagnostiquer et d’évaluer la gravité du cancer : l’analyse d’expectorations ou d’échantillons de sang, la biopsie de la masse pulmonaire suspecte ainsi que les images des poumons obtenues par différentes techniques (radiographie, tomodensitométrie, imagerie par résonance magnétique). La tomographie par émission de positrons et la scintigraphie osseuse complètent le bilan et permettent de déterminer s’il y a présence de métastases ailleurs dans le corps.
Dans certains cas, il se peut que le médecin et le patient parviennent à la conclusion que les effets indésirables des traitements dépassent les bénéfices. Il est alors possible d’opter pour des soins palliatifs, qui vont soulager sans pour autant traiter la maladie.
Bien qu’en pratique il soit impossible d’en tenir compte dans la planification d’une chirurgie, il est tout de même intéressant de savoir que le taux de survie après une chirurgie semble être plus élevé l’été, en raison de l’ensoleillement. Le soleil fait en sorte que le corps produit plus de vitamine D. Cette vitamine joue notamment un rôle dans le cycle de prolifération des cellules. |
Cancer à petites cellules
On propose habituellement une combinaison de chimiothérapie et de radiothérapie. Ce type de cancer répond bien à la chimiothérapie. Les traitements permettent de réduire la taille du cancer, de ralentir sa croissance tout en prévenant les métastases. Ils durent en général quelques semaines ou quelques mois, avec des arrêts pour permettre au corps de récupérer. Malgré tout, les rechutes demeurent malheureusement fréquentes.
En cas de métastases, la radiothérapie sera administrée à l’endroit où elles sont logées.
La chirurgie est rarement utilisée pour traiter le cancer du poumon à petites cellules.
Cancer non à petites cellules
On a recours à la chirurgie lorsque la tumeur est localisée et peut être retirée de façon sécuritaire. Le chirurgien fera l’ablation soit d’une petite partie du poumon (résection cunéiforme périphérique), soit d’un segment (segmentectomie), soit d’un lobe entier (lobectomie), soit d’un poumon en entier. (Nous possédons 2 poumons, le gauche constitué de 2 lobes, et le droit de 3.) Les opérations ne nécessitent que quelques jours d’hospitalisation, mais la récupération peut prendre plusieurs mois. Au besoin, un programme de réadaptation peut aider à ce que le patient retrouve l’amplitude de mouvement dans le thorax et le bras et sa pleine capacité respiratoire. Avec le temps et grâce aux exercices de respiration, le tissu pulmonaire en place prend de l’expansion et le souffle s’améliore.
Parfois, on combine la radiothérapie ou la chimiothérapie à la chirurgie afin de prévenir une rechute.
Chez les personnes qui reçoivent le diagnostic de cancer à un stade avancé, il est souvent trop tard pour que la tumeur soit retirée par chirurgie. Le médecin propose alors la chimiothérapie ou la radiothérapieafin de ralentir la croissance du cancer. Ces traitements peuvent prolonger la vie. Ils provoquent cependant des effets indésirables.
Des médicaments expérimentaux peuvent aussi être utilisés pour ralentir la progression de la tumeur.
Des conseils pour mieux gérer les effets indésirables des traitements
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Soutien psychologique et social
Demander le soutien de ses proches, se joindre à un groupe d’entraide, assister à des conférences ou obtenir du soutien en psychothérapie sont autant de moyens pour aider à mieux traverser les moments difficiles qui peuvent survenir à l’annonce du diagnostic et au cours de la maladie. Plusieurs programmes et services sont offerts dans les hôpitaux et par les associations vouées au cancer. S’informer auprès de son équipe médicale.
Les approches complémentaires du cancer du poumon
Voici les approches complémentaires étudiées auprès de personnes atteintes de diverses formes de cancer. |
Certaines approches complémentaires peuvent améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de cancer, peu importe le type de cancer. Ces traitements misent essentiellement sur les interactions entre les pensées, les émotions et le corps physique pour apporter un mieux-être. Il est possible qu’ils aient un effet sur l'évolution de la tumeur. En pratique, on constate qu'ils peuvent avoir l'un ou l'autre des effets suivants :
- améliorer le sentiment de bien-être corporel et psychologique;
- apporter du plaisir et du calme;
- réduire l'anxiété et le stress;
- réduire la fatigue;
- réduire les nausées consécutives aux traitements de chimiothérapie;
- améliorer l'appétit;
- améliorer la qualité du sommeil.
Plusieurs fondations ou associations offrent, par exemple, des ateliers d'art-thérapie, de yoga, de danse-thérapie, de massothérapie, de Qi Gong ou de méditation. L’International Institute of Medical Qi Gong, une école de formation en Médecine traditionnelle chinoise située en Californie, contribue depuis 1985 à élargir la pratique du Qi Gong médical. L’institut propose des protocoles d’exercices de Qi Gong conçus pour les personnes atteintes d’un cancer du poumon. |
Améliorer la qualité de l’air intérieur. Le Dr Andrew Weil suggère aux habitants des grandes métropoles d’équiper leur demeure d’un purificateur d’air HEPA (High Efficiency Particulates Air) afin d’enlever les particules nocives qui y circulent.
Naturopathie. Lire la fiche Cancer (vue d’ensemble) pour plus de détails.
Bêta-carotène en suppléments. Le National Cancer Institute des États-Unis recommande aux fumeurs de ne pas consommer de bêta-carotène sous forme de suppléments. Des études de cohorte ont établi un lien entre la prise de suppléments de bêta-carotène, à une dose de 20 mg ou plus par jour, et un risque légèrement accru de cancer du poumon et de mortalité chez les fumeurs. On ne sait pas si cet effet néfaste persiste lorsque le bêta-carotène est consommé en association avec d’autres caroténoïdes en suppléments. Le phénomène demeure inexpliqué étant donné que le bêta-carotène qui provient de l’alimentation exerce, lui, un effet préventif.
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