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Le cancer est une maladie redoutée, souvent perçue comme la pire des maladies. Elle est la première cause de décès avant l’âge de 65 ans, au Canada et en France. De nos jours, de plus en plus de gens reçoivent un diagnostic de cancer, mais heureusement, bon nombre en guérissent.
Il existe plus d’une centaine de variétés de cancer, ou tumeur maligne, qui peuvent se loger dans différents tissus et organes.
Chez les gens atteints de cancer, certaines cellules se multiplient de façon exagérée et non contrôlée. Les gènes de ces cellules déréglées ont subi des altérations, ou mutations. Parfois, les cellules cancéreuses envahissent les tissus environnants, ou se détachent de la tumeur d’origine et migrent vers d’autres régions du corps. Ce sont les métastases.
La plupart des cancers mettent plusieurs années à se former. Ils peuvent apparaître à tout âge, mais ils sont plus souvent découverts chez des personnes âgées de 60 ans et plus.
Remarque. Les tumeurs bénignes ne sont pas cancéreuses : elles ne risquent pas de détruire les tissus voisins et de se disséminer dans le corps. Elles peuvent toutefois faire pression sur un organe ou un tissu.

Causes

Le corps dispose d’une panoplie d’outils pour réparer les erreurs génétiques ou carrément détruire les cellules potentiellement cancéreuses. Or, il arrive que ces outils soient défectueux pour une raison ou une autre.
Plusieurs facteurs peuvent accélérer ou engendrer l’émergence d’un cancer. D’ailleurs, on croit que c’est le plus souvent un ensemble de facteurs de risque qui conduit à un cancer. L’âge est un facteur important. Mais on admet de nos jours qu’environ les deux tiers des cas de cancer sont imputables aux habitudes de vie, essentiellement au tabagisme et à l’alimentation. L’exposition à des substances cancérigènes présentes dans l’environnement (pollution de l’air, substances toxiques manipulées au travail, pesticides, etc.) accroît aussi le risque de cancer. Enfin, les facteurs héréditaires seraient responsables de 5 % à 15 % des cas.

Statistiques

  • Environ 45 % des Canadiens et 40 % des Canadiennes seront atteints d’un cancer au cours de leur vie.
  • Selon l'Institut Nationale du Cancer, en 2011, il y a eu 365 500 nouveaux cas de cancer en France. Cette même année, le nombre de décès liés au cancer était de 147 500.
  • Un Canadien sur 4 mourra des suites d’un cancer, tout sexe confondu. Le cancer du poumonest responsable de plus du quart des décès causés par un cancer.
  • Plus de cas de cancers sont diagnostiqués qu’auparavant, en partie en raison du vieillissement de la population et parce qu’on le dépiste davantage
Le cancer à travers le monde
Les types de cancers les plus fréquents varient d’une région à l’autre du globe. En Asie, les cancers de l’estomac, de l’oesophage et du foie sont beaucoup plus fréquents, notamment parce que l’alimentation des habitants comporte une grande part d’aliments très salés, fumés et marinés. En Afrique subsaharienne, les cancers du foie et du col de l’utérus sont très répandus à cause des virus de l’hépatite et du papillome humain (VPH). En Amérique du Nord ainsi qu’en Europe, les cancers du poumon, du côlon, du sein et de la prostate sont les plus fréquents, entre autres en raison du tabagisme, des mauvaises habitudes alimentaires et de l’obésité. Au Japon, la consommation de viande rouge, qui n’a cessé d’augmenter au cours des 50 dernières années, a fait augmenter de 7 fois l’incidence du cancer du côlon. Les émigrés finissent généralement par avoir les mêmes maladies que la population de leur pays d’accueil.

Taux de survie

Aucun médecin ne peut prédire, avec certitude, l’évolution du cancer ni les chances de survie pour une personne en particulier. Les statistiques concernant les taux de survie donnent néanmoins une idée de la façon dont la maladie évolue au sein d’un large groupe de personnes.
Une proportion importante de malades guérit définitivement du cancer. Selon une vaste enquête menée en France, plus de 1 patient sur 2 est toujours en vie 5 ans après avoir reçu le diagnostic.
Le taux de guérison dépend d’une multitude de facteurs : du type de cancer (le pronostic est excellent en cas de cancer de la thyroïde, mais l’est beaucoup moins en cas de cancer du pancréas), de l’étendue du cancer au moment du diagnostic, de la malignité des cellules, de la disponibilité d’un traitement efficace, etc.
La méthode la plus utilisée pour déterminer la gravité d’un cancer est la classification TNM (Tumor, Node, Metastase), pour tumeur, ganglion et métastase.
  • Le stade T (de 1 à 4) décrit la taille de la tumeur.
  • Le stade N (de 0 à 3) décrit la présence ou l’absence de métastases dans les ganglions voisins.
  • Le stade M (0 ou 1) décrit l’absence ou la présence de métastases à distance de la tumeur.

Comment le cancer apparaît

Un cancer met habituellement plusieurs années à se former, chez les adultes du moins. On distingue 3 étapes:
  • Initiation. Les gènes d’une cellule sont endommagés; cela se produit fréquemment. Par exemple, les substances cancérigènes présentes dans la fumée de cigarette peuvent causer de tels dommages. La plupart du temps, la cellule répare l’erreur automatiquement. Si l’erreur est irréparable, la cellule meurt. On parle alors d’apoptose ou de suicide cellulaire. Lorsque la réparation ou la destruction de la cellule ne se fait pas, la cellule reste endommagée et passe à l’étape suivante.
  • Promotion. Des facteurs extérieurs vont stimuler ou non la formation d’une cellule cancéreuse. Il peut s’agir des habitudes de vie, comme le tabagisme, le manque d’activité physique, une mauvaise alimentation, etc.
  • Progression. Les cellules prolifèrent et la tumeur se forme. Dans certains cas, elles peuvent envahir d’autres parties du corps. Dans sa phase de croissance, la tumeur commence à provoquer des symptômes : saignements, fatigue, etc.
Caractéristiques d’une cellule cancéreuse
  • Multiplication déréglée. Les cellules se reproduisent sans cesse, malgré les signaux d’arrêt de croissance qui leur parviennent.
  • Perte d’utilité. Les cellules ne remplissent plus leurs fonctions d’origine.
  • Immortalité. Le processus de suicide cellulaire n’est plus possible.
  • Résistance aux défenses du système immunitaire. Les cellules cancéreuses déjouent leurs assassins habituels, les cellules NK, ainsi que d’autres cellules censées limiter leur progression.
  • Formation de nouveaux vaisseaux sanguins dans la tumeur, appelée angiogenèse. Ce phénomène est indispensable à la croissance des tumeurs.
  • Parfois, envahissement des tissus voisins et d’autres parties du corps. Ce sont les métastases.
Les transformations qui surviennent dans les gènes de la cellule, lorsqu’elle devient cancéreuse, sont transmises à ses cellules descendantes.

Les différents cancers

Chaque type de cancer a ses caractéristiques et ses propres facteurs de risque. Veuillez consulter les fiches suivantes pour plus de détails sur ces cancers.
- Cancer du col de l’utérus
- Cancer colorectal
- Cancer de l’endomètre (corps de l’utérus)
- Cancer de l’estomac
- Cancer du foie
- Cancer de la gorge
- Cancer de l’oesophage
- Cancer du pancréas
Cancer de la peau
- Cancer du poumon
- Cancer de la prostate
- Cancer du sein
- Cancer du testicule
- Cancer de la thyroïde
Cancer de la vessie
- Lymphome non Hodgkinien
- Maladie de Hodgkin

Les symptômes et personnes à risque du cancer

Symptômes

Le cancer se manifeste de manière très variable. Il évolue généralement sur de nombreuses années, souvent sans occasionner de symptômes. Les symptômes suivants peuvent être des signes de cancer. En leur présence, consultez un médecin.
  • Une masse palpable, surtout si elle augmente de volume : un nodule dans un sein, sous la peau, à un ganglion, etc.
  • Un grain de beauté ou une tache cutanée qui change d’aspect, de couleur ou de taille, ou qui saigne.
  • Un saignement : du sang dans les crachats, les urines ou les selles. Pour les femmes, des pertes sanguines vaginales en cours de cycle ou après la ménopause.
  • Des symptômes persistants : une toux et des enrouements inexpliqués depuis plus de 4 semaines, une difficulté à déglutir, des nausées et des vomissements, une plaie qui ne guérit pas en 3 semaines, de la diarrhée ou de la constipationdepuis 6 semaines ou plus.
  • Une rétractation ou un écoulement du mamelon.
  • Des maux de tête récidivants et violents.
  • Une fatigue extrême.
  • Une perte de poids rapide et inexpliquée.

Personnes à risque

  • Certaines familles sont plus touchées par le cancer. Il existe des gènes de prédisposition au cancer, transmis d’une génération à l’autre. Cela peut être le cas pour les cancers du sein, de l’ovaire et du côlon. Même chez les personnes dont le bagage génétique prédispose au cancer, le risque d’en être atteint un jour dépend aussi et en grande partie des habitudes de vie et des lieux de vie et de travail.
  • Les personnes qui ont déjà eu un cancer.

Les facteurs de risque du cancer

La recherche scientifique a permis de découvrir des facteurs de risque pour la plupart des cancers. D’ailleurs, les deux tiers des cancers seraient provoqués par les habitudes de vie. Toutefois, il est très difficile de circonscrire la responsabilité de chacun des facteurs de risque suivants dans la vie d’un individu, car la maladie se développe sur plusieurs années et est souvent multifactorielle.

Les deux principaux facteurs de risque

  • Tabac. Le tabagisme est responsable de près du tiers des décès liés au cancer, et n'est pas uniquement relié au cancer du poumon. Les produits cancérogènes contenus dans la fumée de cigarette accroissent le risque de plusieurs cancers : gorge, vessie, foie, etc. Voir notre fiche Tabagisme.
  • Alimentation. L’alimentation malsaine est responsable d’environ 30 % des cancers en Occident, et 20 % dans les pays en développement, selon l’Organisation mondiale de la Santé: trop de calories, de viandes rouges et de charcuteries, de gras, de sel et de sucre, et insuffisamment de fruits, de légumes et de céréales à grains entiers.

D’autres facteurs de risque importants

  • Surpoids et obésité. Ces conditions physiques accroissent le risque de nombreux cancers. Voir la fiche sur l'obésité.
  • Alcool. La digestion de l’éthanol crée des métabolites qui altèrent les gènes des cellules (mutagènes).
  • Inactivité physique. Les gens plus actifs sont moins à risque de certains types de cancer.
  • Exposition au soleil. Les rayons ultraviolets (UV), à haute dose et à long terme, peuvent causer un cancer de la peau.
  • Contaminants environnementaux (air, eau et sol). Maladies cardiovasculaires, problèmes respiratoires et cancers sont influencés par la présence de produits chimiques toxiques dans l’environnement.
  • Infections. Dans les pays industrialisés, 5 % des cas de cancers seraient imputables à des infections, et à travers le monde, pas moins de 18 %. Des exemples : le papillomavirus (cancer du col de l’utérus), les virus de l’hépatite B et C, et la bactérie Helicobacter pylori(cancer de l’estomac).
  • Exposition à des substances radioactives. L’exploitation de l’énergie nucléaire comporte des risques pour les populations. L’accident nucléaire de Tchernobyl, par exemple, a entraîné de nombreux décès par cancer.
Le stress peut-il causer le cancer?
La grande majorité des médecins et des psychologues qui se prononcent sur cette question y répondent par la négative. Cela dit, l’impact de l’état psychologique sur le développement du cancer est controversé.
En se basant sur une panoplie d’études, des scientifiques ont tenté de cerner une personnalité plus susceptible d’être atteinte de la maladie. Baptisée personnalité de type C, elle décrit les gens qui ont tendance à refouler constamment ce qu’ils ressentent et à se résigner facilement. Sur la base de tests de personnalité, certaines recherches ont pu prédire jusqu’à 40 % des cancers devant apparaître 15 ans plus tard. Par contre, d’autres études n’ont pas réussi à déterminer un lien clair entre le type de personnalité et l’apparition du cancer.
Quant au stress et à la dépression, ils sont reconnus pour affaiblir le système immunitaire, ce qui pourrait contribuer, en principe, à l’apparition d’une tumeur. Cependant, cela n’est pas démontré. Les personnes dépressives atteintes du cancer qui participent à des études peuvent avoir tendance à rapporter plus d’événements négatifs que la moyenne, ce qui peut fausser les résultats. Certains auteurs évaluent tout de même que la combinaison d’une personnalité de type C et d’un stress chronique majore le risque de cancer. Cela serait particulièrement le cas pour les personnes qui ressentent un sentiment d’impuissance sur une période prolongée.
Enfin, des comportements autodestructeurs, comme la malnutrition, peuvent être le signe d’une mauvaise écoute de soi. Ne pas consulter un médecin à temps revient aussi à ne pas écouter ses signaux internes.

La prévention du cancer

Mesures préventives de base
Voici ce que vous pouvez faire pour réduire votre risque de cancer. Selon le Dr David Servan-Schreiber, les mesures décrites ici sont aussi extrêmement importantes pour les personnes atteintes de cancer, en plus des traitements médicaux, mais demeurent malheureusement sous-utilisées. Elles peuvent contribuer à ralentir l’évolution d’un cancer et à prévenir les récidives.

Principales mesures préventives

Cesser de fumer. Pour des conseils utiles, voir notre fiche Tabagisme.
Suivre autant que possible les règles de base d’une alimentation anticancer. Certains aliments ont un effet anticancer, d’autres peuvent avoir l’effet contraire. Voici les recommandations générales.
  • Des fruits et des légumes variés et frais, un minimum de 5 portions par jour. À privilégier :- la famille des crucifères (brocoli, chou, chou-fleur, navet, rapini, rutabaga, etc.);- les alliacées (oignons, ail, échalote);- les légumes vert foncé;- les tomates;- les agrumes (citron, citron vert (lime), orange, pamplemousse);- les petits fruits (bleuets, framboises, fraises, etc.).
  • Des céréales complètes.
  • Des légumineuses et du soya.
  • Du curcuma. Idéalement, consommer le curcuma avec du poivre, qui accroît considérablement l’absorption du curcuma par l’organisme.
  • Du thé vert.
Éliminer ou éviter le plus souvent possible :
  • les excès de calories, de gras et de sel;
  • les sucres raffinés et les farines blanches;
  • les plats préparés en industrie;
  • les viandes rouges et les charcuteries (jambon, bacon, saucisse, etc.);
  • les aliments marinés, en conserve, fumés, frits ou transformés;
  • la viande cuite à la flamme (barbecue). La macération de la viande dans une marinade contenant un élément acide (comme du jus de citron) réduit la formation de ces toxines.
Consommation d’alcool
À la lumière des études les plus récentes, aucune consommation régulière d’alcool ne semble être sécuritaire. La Société canadienne du cancer conseille aux femmes de limiter leur consommation d’alcool à moins d’un verre par jour, et aux hommes à moins de 2 verres par jour.
Aliments biologiques
Selon certains experts, les fruits, les légumes et les céréales à grains entiers issus de l’agriculture biologique auraient une meilleure valeur nutritive que leur équivalent issu de l’agriculture industrielle. Cependant, cela reste à démontrer.

Autres mesures préventives

  • Être actif physiquement : un minimum de 30 à 45 minutes d’activité physique par jour.
  • Se protéger des infectionstransmises sexuellement.
  • Éviter d’être en contact avec des substances cancérogènes (les herbicides et les pesticides, les radiations, etc.). Respecter les mesures de sécurité apposées sur les produits.
  • Ne pas s’exposer au soleilpendant des périodes prolongées sans une protection adéquate.
  • En cas de stress persistant ou d’anxiété, trouver les moyens de mieux y faire face (méditation, respiration profonde, démarche en psychothérapie au besoin).
  • En cas de souvenirs et de charge émotionnelle liés à une expérience traumatique, le Dr David Servan-Schreiber, psychiatre français, recommande l’approche de l’EMDR (l’intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires). Plusieurs études ont démontré son efficacité à soulager le syndrome de stress post-traumatique.
Bien entendu, la lutte contre le cancer ne requiert pas seulement des actions individuelles, mais aussi collectives : réduire les émissions de gaz à effets de serre, aménager les villes afin de favoriser l’activité physique, etc.
Autres mesures pour prévenir l’apparition de la maladie
  • À la lumière des résultats de diverses études, la Société canadienne du cancer recommande aux Canadiens, depuis 2007, de prendre un supplément de 25 µg (1 000 UI) par jour de vitamine D en automne et en hiver. L’organisme suggère aux personnes présentant des risques plus élevés de carence en vitamine D - ce qui inclut les personnes âgées, les personnes dont la pigmentation de la peau est foncée et les personnes qui s’exposent rarement au soleil - d’en faire autant durant toute l’année. Selon les études, un tel apport en vitamine D réduit les risques des cancers de la prostate, du sein et colorectal.
  • Chez les personnes à haut risque de cancer, et seulement chez celles-ci, certains médicaments sont parfois donnés en prévention. Par exemple, le finastéride pour prévenir le cancer de la prostate et le tamoxifène pour prévenir le cancer du sein.
Mesures de dépistage
Pour certains types de cancers, un dépistage précoce augmente de manière notable les chances de survie. Dans certains cas, le dépistage concerne seulement les individus dont les membres de la famille sont atteints ou ont été atteints d’un cancer.

Les traitements médicaux du cancer

Le traitement du cancerépend d’une multitude de facteurs : type de cancer, taille et localisation, évolution de la maladie et de l’état de santé de la personne. Il s’échelonne habituellement sur plusieurs mois. Ensuite, un suivi régulier est offert, en raison de la possibilité de rechute.
Selon le degré d’évolution du cancer, 3 approches thérapeutiques sont possibles :
  • Un traitement curatif, qui vise à guérir le cancer.
  • Un traitement adjuvant, qui est donné en parallèle au traitement principal, afin d’augmenter les chances de guérison (par exemple, l’hormonothérapie administrée avant ou après la chirurgie pour un cancer de la prostate).
  • Un traitement palliatif, qui vise à soulager les symptômes ou à prolonger la durée de vie, lorsque les chances de guérison sont très faibles.
Traiter un cancer représente tout un défi : tuer les cellules malades tout en préservant les cellules saines. La radiothérapie, par exemple, détruit aussi les cellules saines à proximité de la tumeur. Quant aux traitements de chimiothérapie, certains d’entre eux vont toucher tout l’organisme, et plus particulièrement les cellules à développement rapide, comme celles du cuir chevelu, du tube digestif et du sang. Dans ce cas, les effets indésirables peuvent être importants : une réduction des fonctions immunitaires, de l’anémie, des problèmes digestifs et une perte de cheveux. Des chercheurs sont à pied d’oeuvre afin de mettre au point des médicaments qui s’attaquent uniquement aux cellules cancéreuses.

Types de traitements médicaux possibles

Chirurgie. Si possible, on extrait la tumeur par chirurgie et on complète le traitement par de la radiothérapie et de la chimiothérapie pour éliminer les cellules cancéreuses qui restent. Il s’agit du plus ancien traitement contre le cancer et sans doute du plus efficace lorsque la tumeur est encore circonscrite à une région du corps, c’est-à-dire qu’elle ne s’est pas infiltrée dans les tissus voisins.
Radiothérapie. Utilisant différentes sources de rayons ionisants, selon le type de tumeur, ce traitement est souvent requis après une chirurgie. Il vise à détruire des cellules cancéreuses qui pourraient subsister et à prévenir les récurrences locales. Les rayons tuent aussi les cellules normales. Les rayons ionisants sont émis soit par un appareil de radiothérapie, soit par des substances radioactives introduites dans le corps du patient à proximité de la tumeur (la curiethérapie). Au Canada et aux États-Unis, environ la moitié des patients atteints de cancer reçoit des traitements de radiothérapie.
Chimiothérapie. La chimiothérapie consiste à administrer, par injection ou sous forme de comprimés, des agents chimiques qui tuent les cellules malades. Il en existe plusieurs, qui possèdent différents mécanismes d’action et différents effets indésirables. Son usage dépend de la malignité de la tumeur, de son origine et de son stade d’évolution. Elle est souvent utilisée lorsque la tumeur réapparaît et lorsqu’il y a des métastases. La chimiothérapie est parfois indiquée avant une chirurgie pour réduire la taille de la tumeur et faciliter son ablation.
Hormonothérapie. L’hormonothérapie peut aider à contrôler et à guérir le cancer du sein ou de la prostate, qui sont parfois hormonodépendants (leur croissance peut être stimulée par des hormones, comme les oestrogènes ou la testostérone). Elle vise souvent à réduire le taux de certaines hormones dans le corps, ou à empêcher la tumeur d’utiliser ces hormones pour croître.
Immunothérapie. Parmi les principales substances chimiques actives dans le système immunitaire, il y a les cytokines - dont font partie les interférons et les interleukines. Chez les patients dont le système immunitaire est déjà fort et chez qui le cancer est encore à un stade peu avancé, on peut injecter des cytokines pour relancer la fonction immunitaire de l’organisme. Par ailleurs, de nouveaux traitements d’immunothérapie sont en cours d’élaboration. Ils consistent à produire un vaccin qui stimule l’activité du système immunitaire du patient contre sa tumeur.
Greffe de moelle osseuse. Ce traitement est utilisé seulement pour les cancers qui touchent les cellules immunitaires (par exemple, les lymphomes).
L’angiogenèse tumorale est le phénomène par lequel de nouveaux petits vaisseaux sanguins se forment autour d’une tumeur. Ces vaisseaux permettent à la tumeur de se nourrir et de croître. Leur formation est stimulée par des substances que sécrètent les cellules cancéreuses. Plusieurs médicaments de chimiothérapie et d’hormonothérapie visent à enrayer le phénomène d’angiogenèse de façon à affamer la tumeur.

Soutien psychologique et social

La maladie a presque à tout coup des impacts psychologiques, qui varient au fil des étapes : diagnostic, traitement, conciliation avec la vie de famille et le travail, rémission, etc. Le diagnostic entraîne souvent un choc émotif. Le sentiment de perte de contrôle sur sa vie, même temporaire, peut être éprouvant, tout comme l’ignorance de ce qui nous attend.
Le soutien de la famille, des prochesou d’une aide spécialisée est très précieux pour mieux affronter ces bouleversements. Les accompagnants peuvent aussi avoir besoin d’aide.
L’aide spécialisée peut prendre toutes sortes de formes : la consultation d’un psychologue, d’un psychothérapeute, d’un psychiatre, d’un travailleur social ou d’une infirmière, la participation à un groupe de soutien, ou encore la rencontre d’autres patients sur Internet.

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