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Le tabagisme est une toxicomanie résultant de l'accoutumance à l’un ou l’autre des produits fabriqués à partir des feuilles de tabac : cigarettes, cigares, tabac à pipe, tabac à priser et à chiquer, etc.
La nicotine contenue dans le tabac constitue le principal agent de cette accoutumance (il y en a d'autres, mais d'importance nettement moindre). Elle créerait une dépendance plus forte que le font l’héroïne, la cocaïne et l’alcool. Puisque la fumée de cigarette passe directement des poumons au cerveau par les artères, elle y achemine plus rapidement la nicotine (en moins de 10 secondes) que ne le ferait une injection intraveineuse. De plus, le fumeur apprend à doser très précisément son besoin en nicotine par la profondeur, l’intensité et la durée de son inhalation, ce qui, croit-on, cause une forte accoutumance.
Les dangers du tabagisme sont liés aux composantes que libère le tabac au moment de sa combustion. Les experts ont pu identifier plus de 4 000 substances chimiques dans la fumée du tabac, incluant du monoxyde de carbone, du goudron, de l’arsenic, du formaldéhyde et du benzène. Parmi celles-ci, une cinquantaine sont cancérigènes pour l’humain.

Quelques statistiques

  • La consommation de tabac est aujourd'hui la première cause de mortalité évitable à travers le monde;
  • En 2011, 17 % des Canadiens âgés de 15 ans et plus fumaient. Près du quart d’entre eux étaient des fumeurs occasionnels. Chez les 15 ans à 19 ans, 12 % étaient des fumeurs, tandis que c’était le cas de 21 % des 20 ans à 24 ans. Environ 90 % des fumeurs commencent à fumer avant l’âge de 21 ans;
  • Quatre fumeurs sur 5 tentent d’arrêter de fumer au moins 1 fois par année;
  • De 3 % à 10 % des fumeurs parviennent à cesser de fumer sans aide, tel qu’observé au bout de 1 an. Le taux de succès atteint de 15 % à 20 % lorsque le fumeur a recours à une aide (des timbres, une médication, du counseling);
  • Neuf fumeurs sur 10 qui réussissent à cesser de fumer le font par un arrêt franc plutôt que par une diminution progressive.
Un problème criant dans les pays en développement
Les problèmes de santé causés par le tabagisme prennent une ampleur colossale dans les pays en développement. En effet, l’Organisation mondiale de la Santé évalue qu’environ 70 % des décès engendrés par la dépendance au tabac surviennent dans ces pays. Les cigarettiers y mènent d’ailleurs des campagnes publicitaires agressives pour recruter de nouveaux adepteset ils ciblent les jeunes. Cette clientèle est très prisée; plus de 80 % des jeunes âgés de 10 ans à 24 ans à travers le monde vivent dans les pays en développement. Presque la moitié des enfants de la planète respirent un air pollué par la fumée du tabac!

Mécanismes de l'accoutumance

Le phénomène d'accoutumance à la nicotine se produit dans le cerveau. Dès que la nicotine y arrive, elle stimule la libération de dopamine. Ce messager chimique joue un rôle clé dans la perception neurologique du plaisir. Il diminue l’anxiété, améliore l’humeur et la mémoire et réduit l’appétit. Pour une personne qui veut cesser de fumer, la perte de ces éléments véritablement positifs du tabagisme est une étape cruciale à franchir.
Si l'on calcule que chaque cigarette permet environ 10 bouffées, une personne qui fume 30 cigarettes par jour envoie, quotidiennement, 300 appels de dopamine à son cerveau!
D’autres facteurs émotifs et comportementaux accroissent la dépendance, comme le plaisir du geste et l'association avec des moments agréables (le premier café, le repas avec des amis, etc.).
Chaque fois que la dopamine est relâchée, les récepteurs de dopamine sont mis en état d'alerte. Graduellement, leur sensibilité s'émousse et ils n'arrivent plus à se satisfaire du taux normal de dopamine : ils sont en manque. Le fumeur est tenté de fumer de plus en plus car une plus grande stimulation est nécessaire pour produire le même effet. La toxicomanie devient rapidement un problème chronique.

Problèmes de santé causés ou aggravés par l'exposition à la fumée du tabac

Le tabagisme réduit l’espérance de vie des fumeurs de 10 ans, en moyenne, comparativement aux non-fumeurs. Il est l’un des principaux facteurs de risque de nombreuses maladies. Voici les plus courantes :
  • Hypertension;
  • Maladies cardiovasculaires, accident vasculaire cérébral (AVC) : les fumeurs courent 70 % plus de risque de mourir d'une maladie coronarienne que les non-fumeurs. L’artériosclérose peut aussi toucher les artères des jambes et entraîner de la claudication intermittente. Une chirurgie ou une amputation est parfois nécessaire;
  • Bronchite chronique et emphysème, pouvant entraîner une insuffisance respiratoire ou cardiaque;
  • Cancers : cancer du poumon, de la bouche, de l’oesophage, de la vessie, etc;
  • Dysfonction érectile : 2 fois plus de risque chez les fumeurs que chez les non-fumeurs.
  • Ulcère gastroduodénal : la nicotine élève la sécrétion d’acide dans l’estomac. Cette sécrétion accrue d’acide peut aussi aggraver les symptômes du reflux gastro-oesophagien;
  • Pendant et après la grossesse, risques accrus : fausse couche, complications durant la grossesse, nouveau-né de petit poids, syndrome de mort subite du nourrisson.
Les cigarettes légères ne sont pas moins risquées!D'après une étude à large échelle, fumer des cigarettes légères ou ultralégères plutôt que des médiums ne réduit pas le risque de cancer du poumon.
Avec le temps, plusieurs autres conséquences peuvent découler du tabagisme, comme de la toux, des crachats, de l’essoufflement, des maux de tête et des problèmes digestifs. En outre, le tabagisme accélère le vieillissement de la peau, ce qui explique que souvent, les fumeurs ont un visage plus ridé que les non-fumeurs.
Les non-fumeurs exposés à la fumée secondaire courent un risque accru d’avoir les mêmes problèmes de santé que les fumeurs. Les enfants sont particulièrement sensibles à la fumée secondaire. Les enfants de parents fumeurs sont plus touchés par l’asthme et les otites à répétition que les enfants de non-fumeurscar leurs muqueuses sont plus fragiles. Les deux tiers de la fumée émanant d'une cigarette ne sont pas inhalés par le fumeur mais sont libérés dans l'environnement immédiat. Les animaux de compagnie peuvent aussi être victimes de la fumée secondaire : le risque de cancer est accru chez les chats et les chiens exposés.
Le tabagisme est à proscrire durant une grossesse car il peut avoir des conséquences néfastes pour la mère et l’enfant.
Il est conseillé aux fumeurs âgés de 40 ans et plus de subir des tests de spirométrie afin d’évaluer les capacités pulmonaires et de dépister une maladie pulmonaire chronique (asthme, MPOC) en début de formation. Ces tests s’effectuent en clinique ou à l’hôpital. Renseignez-vous auprès de votre médecin.
Cesser de fumer : des bénéfices tangibles et rapides
Peu de temps après avoir arrêté de fumer, le risque de maladies diminue considérablement. Par exemple, le risque d'infarctus diminue dans les jours qui suivent l’arrêt. Un an après avoir cessé de fumer, le risque est diminué de moitié. Après 5 ans d'abstinence, le risque équivaut presque à celui d'une personne qui n'a jamais fumé. L'atteinte aux poumons peut toutefois être irréversible après plusieurs années de tabagisme, bien que l'essoufflement et la toux diminuent. Pour ce qui est du cancer du poumon, le risque après 10 ans à 15 ans d’arrêt du tabagisme est revenu à celui de la population des non-fumeurs.

Les symptômes et les personnes à risque du tabagisme (Sevrage du tabac)

Symptômes

Lorsque les fumeurs cessent de consommer de la nicotine, certains effets dus au sevrage apparaissent. Ces symptômes sont au plus fort après quelques jours de sevrage mais peuvent subsister plusieurs semaines et même quelques mois. Cela dit, la nicotine est éliminée du corps rapidement : 4 jours après l’arrêt tabagique, on ne détecte plus de nicotine dans le sang. Voici les principaux symptômes du sevrage :
  • Une tension et de l’irritabilité ;
  • Par moments, de fortes envies de fumer ;
  • La bouche et la gorge sèches ;
  • De l’anxiété ;
  • Des tremblements ;
  • De l’insomnie ;
  • Des maux de tête ;
  • Un accroissement de l'appétit ;
  • Un désir accru de manger des sucreries ;
  • De la diarrhée, de la constipation et des douleurs au ventre.

Personnes à risque

Toutes les personnes qui fument sont susceptibles de devenir dépendantes au tabac mais à des degrés divers. Des recherches récentes 34-36 indiquent de plus en plus clairement que certaines caractéristiques génétiques augmentent considérablement le risque de dépendance à la cigarette et de cancer du poumon. Cela permettrait d’expliquer pourquoi tous les fumeurs ne sont pas égaux devant la cigarette. Pour les plus vulnérables, la dépendance s'acquiert souvent durant l'adolescence et peut survenir quelques jours ou quelques semaines après la première cigarette fumée.

La prévention du tabagisme (Sevrage du tabac)

Peut-on prévenir?
Le meilleur moyen pour ne pas devenir dépendant de la nicotine est évidemment de ne pas commencer à fumer. Plusieurs campagnes socio-éducatives sont orchestrées chaque année par les instances gouvernementales (voir les Sites d’intérêt). De nombreux efforts sont concentrés sur les jeunes, l'adolescence étant une période durant laquelle la majorité des fumeurs grillent leur première cigarette et développent leurs habitudes tabagiques.
Certains laboratoires cherchent à créer des vaccins dont le rôle serait de réduire la sensibilité du cerveau à la nicotine. Cependant, encore plusieurs années s'écouleront avant que ces vaccins ne soient mis sur le marché.

Les traitements médicaux du tabagisme (Sevrage du tabac)

Le facteur le plus important pour un sevrage réussi est la motivation. Les chances de réussite sont meilleures si l’on veut cesser de fumer pour soi-même et non pour faire plaisir aux autres.
Il existe autant d’approches pour accompagner un fumeur à cesser de fumer qu’il y a de fumeurs. En effet, fumer est un comportement déterminé par de multiples facteurs propres à chaque individu dont la personnalité, l'équilibre psychologique, le milieu social, etc. En conséquence, l’approche visant à cesser de fumer ne peut être que personnalisée.
Les ressources médicales aident à :
  • rééquilibrer la chimie du cerveau en amenant graduellement les récepteurs de dopamine à se satisfaire d'une production normale : timbres de nicotine et autres médicaments;
  • défaire les mécanismes comportementaux (plus ou moins conscients) par lesquels la cigarette est devenue indissociable du quotidien : counseling et autres ressources de soutien.

Pour rééquilibrer la chimie du cerveau

Il existe 2 catégories de produits pharmaceutiques qui facilitent le sevrage : les produits de remplacement nicotinique et les médicaments qui jouent sur l'humeur.
Les produits de remplacement de la nicotine
Les produits suivants libèrent une certaine quantité de nicotine dans l'organisme. Ils s’obtiennent en vente libre dans les pharmacies ou sur ordonnance (par exemple, les timbres transdermiques Habitrol® et Nicoderm®, la gamme de produits Nicorette® et les lozanges Thrive®). Un traitement dure normalement de 10 à 12 semaines. La dose de nicotine est ajustée progressivement à la baisse, jusqu’à l’arrêt complet.
L’abstinence totale de la cigarette et des autres produits du tabac est nécessaire durant un tel traitement afin d’éviter la surdose de nicotine.
  • Timbre transdermique. Comme il libère de la nicotine progressivement, le timbre présente l'avantage d'offrir un apport de nicotine régulier et mesurable. On suggère généralement de l’utiliser 16 heures sur 24;
  • Gomme à mâcher. Avec ce produit, l'ex-fumeur peut décider à quel moment il ingérera de la nicotine, ce qui lui permet d'agir immédiatement sur ses états de manque. Plusieurs personnes sont toutefois incommodées par le goût de la gomme ou n'aiment pas mâcher. Le produit peut entraîner une irritation des muqueuses;
  • Lozanges. Des comprimés qui, au fur et à mesure de leur dissolution dans la bouche, libèrent de la nicotine, absorbée par les muqueuses;
  • Vaporisateur nasal. La nicotine arrive au cerveau plus rapidement avec le vaporisateur nasal qu'avec le timbre ou la gomme. L'inconvénient du vaporisateur est qu'il n'est pas aussi pratique à utiliser qu'une gomme ou un timbre;
  • Inhalateur. L'inhalateur est conçu comme une cigarette. La personne aspire la nicotine dans un tube. Ce produit est intéressant pour les gens qui ont du mal à se défaire de l'habitude de porter la main à leur bouche. Un désavantage est que l'inhalateur doit être utilisé fréquemment pour procurer une dose suffisante de nicotine. Il peut aussi causer de l'irritation dans la bouche et la gorge.
Tous ces succédanés sont beaucoup moins dommageables pour l'organisme que le véritable tabac. Ils sont notamment dépourvus des éléments cancérigènes générés par la combustion du tabac et présentent peu de risques d'accoutumance.
Important. Si vous faites de l’insomnie ou que vous avez des maux de tête, des palpitations ou des tremblements en raison de l’un ou l’autre de ces produits, parlez-en à votre médecin ou à un pharmacien. Ces symptômes peuvent être l’indice d’une surdose de nicotine.
Les médicaments
Ces médicaments s’obtiennent sur ordonnance.
Bupropion (Zyban®). Au milieu des années 1990, une nouvelle étape a été franchie dans le traitement du tabagisme. Le premier médicament sans nicotine a fait son apparition sur le marché : le bupropion, un antidépresseur commercialisé sous la marque Zyban®. Il agit sur les récepteurs de dopamine. C'était également le premier produit qui pouvait se prendre sous forme de comprimé. Il y a des contre-indications à l'utilisation du bupropion ainsi que des effets indésirables potentiels.
Varénicline (Champix®). Ce médicament agit sur les récepteurs de nicotine situés dans le cerveau et réduit la sensation de plaisir ressentie au moment de fumer une cigarette. Il est offert sous forme de comprimés. En liant le récepteur nicotinique, la varénicline provoque une réponse de plaisir plus faible, tout en empêchant la vraie nicotine de se fixer aux récepteurs (en cas de rechute). Il a été mis sur le marché canadien en 2007 et est indiqué chez les adultes, en conjonction avec un programme de counseling.
Important. Les personnes qui prennent l’un ou l’autre de ces 2 médicaments doivent communiquer sans tarder avec leur médecin en cas d’humeur dépressive, d’agitation, d’hostilité, de comportements inhabituels ou d’idées suicidaires.

Pour défaire les mécanismes comportementaux

Counseling et soutien personnalisé
Les divers programmes mis sur pied par des cliniques ou des organismes communautaires proposent surtout des approches psychologiques de type cognitivo-comportemental, où l'accent est mis sur la modification du rapport qu’entretient l'individu avec la cigarette. Bien qu'il soit difficile d'évaluer scientifiquement l'efficacité de ces approches, la plupart des organismes officiels de lutte contre le tabagisme affirment que les programmes de renoncement qui intègrent le counseling sont plus efficaces. De plus, les personnes engagées dans un tel processus en retireraient une grande satisfaction.
On peut également dire que, dans une moindre mesure, le soutien moral et psychologique d'un proche peut jouer le rôle de counseling.
Par ailleurs, des études récentes indiquent que l'ajout d'activités physiques quotidiennes (même de courte durée) au programme de counseling réduirait le désir de fumer en agissant sur les composantes psychologiques de la dépendance. L’exercice physique aide aussi à maintenir un poids stable. L’arrêt du tabagisme entraîne souvent un léger gain de poids : la cigarette fait en sorte que le corps brûle davantage de calorieset l’ancien fumeur peut compenser en mangeant davantage.
Une forte envie de fumer vous assaille?
  • Prenez 5 respirations lentes et profondes en pensant à autre chose (une situation cocasse, un lieu où vous aimez être, etc.);
  • Remémorez-vous les raisons qui vous ont incité à cesser de fumer;
  • Buvez un grand verre d'eau;
  • Mâchez de la gomme;
  • Contactez un ami.

Tabagisme : les approches complémentaires

Les approches suivantes ne remplacent pas la stratégie de cessation tabagique décrite précédemment mais peuvent la soutenir.
 Hypnothérapie. Il s'agit d'influencer l’inconscient du fumeur pour l'amener à changer son comportement. De nombreuses études ayant évalué différentes techniques d’hypnose ont démontré que, 6 mois après une séance, le taux d’abandon de la cigarette se situait entre 30 % et 40 %. Une synthèse d’études a conclu que l’hypnose est une technique possiblement efficace pour arrêter de fumer. Cette réserve est motivée par la discordance des études qui, pour certaines, n’indiquent aucun bénéfice, tandis que plusieurs autres affichent un taux de succès au-delà de 50 %.
 Recommandations alimentaires. Des études laissent croire que les fumeurs ont des concentrations sanguines réduites en antioxydants et en d’autres nutriments (vitamine C, zinc, calcium, acide folique, bêta-carotène, vitamine E, etc.). De plus, une étude a révélé que les enfants de parents fumeurs ont des taux sanguins de vitamine C plus faibles que les enfants de parents non fumeurs. Il se peut que les radicaux libres générés dans le corps par la fumée de cigarette détruisent les antioxydants naturels ou encore que les fumeurs aient une diète moins équilibrée que les non-fumeurs. Ce qui mène certains spécialistes, dont le naturopathe J.E. Pizzorno, à recommander une diète composée de rations suffisantes en fruitslégumes et poisson.
 Techniques de relaxation. Si le sevrage cause de l’anxiété, des fringales ou des problèmes d’insomnie, trouver une tactique qui aide à relaxer profite à plusieurs personnes. Dans l’un de ses ouvrages, le Dr Edzard Ernst, expert britannique en médecine complémentaire, invite les personnes en cessation tabagique à essayer l’une ou l’autre des techniques de relaxation suivantes pour relâcher les tensions nerveuses : le training autogène, la méthode Jacobson, le biofeedback. Les massages et l’aromathérapie peuvent aussi être utiles, selon lui.
Remarque sur le yoga. En Inde, le yoga est couramment utilisé dans les cures de désintoxication de la nicotine, comme traitement de soutien. Cependant, très peu d'essais cliniques ont été menés pour démontrer son efficacité en la matière.
 Cigarettes sans tabac. On trouve sur le marché des cigarettes sans tabac. Elles se composent d’un mélange de produits végétaux, comme des fines herbes, du girofle ou de l’eucalyptus. Leurs fabricants soutiennent qu’elles peuvent faciliter le renoncement à la cigarette ordinaire. Or, aucune preuve n’appuie cette affirmation. Même si les cigarettes sans tabac ne renferment pas de nicotine (donc ne créent pas d’accoutumance), leur combustion libère les substances les plus nocives pour la santé, comme du goudron et du monoxyde de carbone. En outre, leur contenu n’est pas réglementé. Santé Canada met en garde contre ces produits.
 Cigarettes électroniques. Il est possible de se procurer par Internet des cigarettes (et des cigares, cigarillos et pipes) électroniques. Les cigarettes électroniques ressemblent à des cigarettes classiques. Elles sont munies d’une cartouche interchangeable contenant un liquide aromatisé, additionné ou non de nicotine. Un dispositif électronique permet de réchauffer et de vaporiser le liquide. On peut donc inhaler une vapeur qui n’a pas subi de combustion. Ces produits n’ont pas reçu d’autorisation de mise en marché au Canada, en France et dans d’autres pays. Santé Canada déconseille leur usage. Bien que les produits du tabac électroniques puissent être présentés comme des substituts tabagiques plus sécuritaires et, dans certains cas, comme une aide au sevrage, ils peuvent présenter des risques tels l'empoisonnement et l'accoutumance à la nicotine. L’Organisation mondiale de la Santé soutient qu’il ne s’agit pas d’une thérapie valable pour cesser de fumer, faute de preuves d’efficacité et d’innocuité.
Mise en garde. Les fumeurs devraient éviter de prendre du bêta-carotène sous forme de suppléments. Lors d'études, le risque de cancer du poumon était accru chez les sujets qui prenaient des suppléments quotidiens de bêta-carotène (à très hautes doses : 20 mg ou 30 mg), comparativement aux groupes témoin.

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