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La grossesse est le terme employé lorsqu’une femme a un fœtus qui grandit en elle, la plupart du temps dans l’utérus.

La grossesse chez l’humain dure environ 40 semaines, ou un peu plus de 9 mois, à partir de la dernière période de menstruations jusqu’à la naissance de l’enfant.

Diagnostic
Des tests de grossesse sont vendus en pharmacie. Le résultat est fiable, quelques jours seulement après un retard de règles. Un médecin peut aussi effectuer un test de grossesse.

Test de grossesse

Le test de grossesse mesure l’hormone gonadotrophine chorionique appelée aussi HCG ou bêta-HCG. Cette hormone est sécrétée par les cellules du futur placenta dès que l’embryon est installé dans la paroi utérine. Elle est détectable environ 8 jours après la fécondation et tout au long de la grossesse. Sa quantité est maximale dans l’organisme entre la 7e et la 12e semaine de grossesse, puis chute.

Le test de grossesse se présente sous forme de bâtonnet ou de carte. Le dispositif contient des anticorps qui réagissent en présence de l’hormone de grossesse, indiquant une ligne bleue ou une petite croix en fonction de l’état enceinte ou pas enceinte.

Les symptômes d'une grossesse
Les premiers signes de la grossesse sont :

l’absence d’un ou plusieurs cycles de menstruations.
Des seins plus durs, plus volumineux ou plus douloureux au toucher. Des mamelons plus bombés, plus foncés. Les tubercules de Montgomery (petites glandes présentes sur l’aréole) plus nombreux ou plus gros.
Des nausées ou des vomissements (apparaissent généralement après quelques semaines de grossesse)
À mesure que la grossesse évolue, d’autres symptômes peuvent apparaître :

Au niveau interne :
Des maux de tête
Un excès de salive, principalement lorsqu’il s’agit d’une première grossesse.
Un goût métallique dans la bouche.
Des brûlures d’estomac ou des reflux gastro-œsophagiens.
Une sensibilité aux gencives.
Des envies fréquentes d’uriner. L’utérus en grossissant appuie sur la vessie.
Des saignements brunâtres. Au moment où l’œuf se fixe sur la paroi utérine (nidation), de petits saignements peuvent apparaitre. Si les saignements sont très rouges et accompagnés de caillots, contactez votre médecin
Des pertes vaginales, blanches, indolores et inodores qui peuvent être abondantes.
Une constipation. Parfois présente dès le début de la grossesse, la constipation est habituellement plus incommodante dans la seconde moitié de la grossesse, au moment où l’utérus compresse les organes.
Des douleurs abdominales qui rappellent les crampes menstruelles.
Une vaginite (infection à champignons).
De la congestion nasale.
Un engourdissement ou des douleurs aux mains, surtout durant le 3e trimestre et durant la nuit.
Des hémorroïdes.
Une perte de poids en début de grossesse.
Des douleurs dorsales, surtout au cours des derniers mois de grossesse.
Dans l’apparence externe :
Une poussée d’acné.
De la rétention d’eau ou de l’œdème (gonflement), aux chevilles, aux jambes ou au visage.
L’apparition de varices (des veines endommagées dans lesquelles le sang circule mal). Se forment généralement autour du 7e mois et se manifestent par une sensation de lourdeur ou de démangeaisons.
L’apparition du masque de grossesse (le chloasma), des taches foncées sur le visage, principalement le front, le nez, les pommettes et le menton, suite à une exposition au soleil.
L’apparition d’une ligne brune du nombril jusqu’au pubis, à mesure que le ventre grossit.
Au niveau psychique :
De la fatigue, surtout lors du premier trimestre de grossesse.
Des fringales ou une aversion pour certains aliments. Une perte d’appétit, ou d’autres jours, un appétit difficile à contrôler.
Une sensibilité à certaines odeurs.
Des humeurs changeantes, de l’irritabilité, une hypersensibilité.
Des vertiges. L’augmentation du volume sanguin et le travail plus actif du cœur peut provoquer des étourdissements. Ceux-ci peuvent aussi être hypoglycémiques ou encore provoqués par une baisse de la tension artérielle.
Des problèmes de sommeil.
Un stress, occasionné par la venue du futur bébé.
Les symptômes d'une grossesse : les complications possibles
Les complications possibles des symptômes dune grossesse sont:

La fausse couche (interruption naturelle de la grossesse avant 20 semaines de grossesse). Elle survient chez 15 à 20% des femmes enceintes.
Le diabète gestationnel est une intolérance au glucose qui se manifeste durant la grossesse, le plus souvent au cours du 2e ou 3e trimestre.
La grossesse extra-utérine (GÉU) ou grossesse ectopique survient lorsque l’ovule fertilisé s’implante à l’extérieur de l’utérus, typiquement dans une des trompes de Fallope (grossesse tubaire), plus rarement dans l'ovaire (grossesse ovarienne), ou dans la cavité péritonéale (grossesse abdominale).
L’anémie ferriprive (due à une carence en fer) est fréquente chez les femmes enceintes, particulièrement celles qui ont des grossesses multiples et rapprochées.
La prééclampsie ou l’hypertension de grossesse résulte d’une pression sanguine élevée et un excès de protéines dans l’urine. Elle peut se développer graduellement ou apparaître brusquement après environ 20 semaines de grossesse. Le seul moyen d’en guérir est de donner naissance à l’enfant.
Le travail prématuré survient avant la 37e semaine de grossesse. Les causes sont multiples et très souvent inconnues.
De manière générale, consultez votre médecin si vous avez :
Des pertes de liquide ou de sang provenant du vagin.
Un gonflement soudain ou extrême de votre visage ou de vos doigts.
Des maux de tête sévères ou persistants.
Des nausées et vomissements qui persistent.
Des étourdissements.
Une vision floue ou brouillée.
Une douleur ou des crampes à l’abdomen.
De la fièvre ou des frissons.
Un changement dans les mouvements du bébé.
Une sensation de brûlure au moment d’uriner.
Une maladie ou une infection qui persiste.
Si vous êtes victime d’abus ou de mauvais traitements.
Toute autre inquiétude.
Les symptômes d'une grossesse - La santé durant la grossesse
Prise de poids
Durant la grossesse, la prise de poids suit une courbe ascensionnelle, mais le gain de poids n’est pas le même suivant le trimestre de la grossesse.

Au premier trimestre, la prise de poids est faible. Certaines femmes peuvent même perdre du poids au tout début lorsqu‘elles ont des nausées ou des vomissements.

Au deuxième trimestre, la prise de poids s’accélère. C’est la période des fringales ou des envies soudaines (qui sont parfois des dégoûts). Pour éviter une prise de poids excessive, il est préférable de fractionner les repas (quatre ou cinq petits repas) et d’éviter l’abus d’aliments sucrés. Au sixième mois, une femme enceinte devrait avoir pris au moins 6 kilos.

Au troisième trimestre, la femme enceinte gagne environ 1 à 1,5 kilo par mois en moyenne. Cela équivaut à une prise de poids totale en fin de grossesse de 9 à 12 kilos.

Alimentation
Durant la grossesse, les femmes vivent de grandes transformations physiques qui augmentent leurs besoins en éléments nutritifs et en énergie. En s’alimentant bien, la femme enceinte, en plus d’améliorer sa santé, contribue à la croissance, au développement du bébé, ainsi qu’au bon déroulement de sa grossesse.

Il est normal de manger un peu plus qu’à l’habitude, surtout à partir du 2e trimestre (15 semaines et plus).
Manger de façon régulière (3 repas par jour et des collations si nécessaire), afin d’éviter les baisses d’énergie.
Varier son alimentation en y incluant beaucoup de légumes et de fruits, des grains entiers.
Bien cuire les viandes, les volailles et les poissons pour éviter les risques de contamination.
Consommer régulièrement des aliments riches en calcium, nécessaire à la formation des os et des dents, comme les produits laitiers, les boissons à base de soya et les poissons en conserve. Les aliments contenant de la vitamine D, aident à absorber le calcium; ce sont le lait, les boissons de soya enrichies et les poissons gras.
Consommer régulièrement des aliments riches en fer, nécessaires à la croissance du bébé et du placenta, par exemple les viandes rouges, les volailles, les légumineuses et les noix.
Infections
La listériose est une maladie infectieuse provoquée par une bactérie (Listeria monocytogenes) présente dans l’environnement, qui peut parfois contaminer certains aliments déjà cuits, les fruits et légumes, le lait, la viande crue et les fruits de mer. Si cette infection passe souvent inaperçue chez des sujets bien portants, elle peut avoir de graves conséquences chez les femmes enceintes, puisqu’elle peut franchir la barrière placentaire et atteindre ainsi le fœtus. La bactérie survit et se développe bien au froid. Il est conseillé aux femmes enceintes de ne pas consommer :

des saucisses fumées (hot-dogs) non réchauffées
des charcuteries non séchées
des pâtés et de la viande à tartiner réfrigérés
des poissons et fruits de mer crus ou fumés réfrigérés
du lait ou des produits laitiers (yogourt, fromage) fait à partir de lait non pasteurisé
La toxoplasmose est une maladie due à un parasite. Elle est habituellement transmise à l’homme par les animaux domestiques, en particulier les chats, ou par l’ingestion de viande mal cuite. C’est une maladie bénigne pour les êtres humains, mais elle peut être dangereuse pour le développement du fœtus. Beaucoup de femmes sont déjà immunisées contre ce parasite pour avoir déjà été en contact avec la maladie. Une prise de sang est nécessaire pour détecter la présence d’anticorps.

Par mesure de précaution :

Porter des gants lors de la manipulation de litières de chats ou du jardinage (la maladie est transmise par les excréments animaux).
Bien laver les fruits et légumes
Éviter la viande crue ou mal cuite.
Suppléments de vitamines et minéraux
L’alimentation est de loin la meilleure source d’éléments nutritifs, même pendant la grossesse. Les suppléments de vitamines et de minéraux ne remplaceront jamais une alimentation nutritive et variée. Les femmes enceintes ne devraient pas consommer des multivitamines régulières. Des multivitamines formulées spécialement pour les femmes enceintes, contenant en particulier du fer et de l’acide folique peuvent être recommandées par votre médecin.

L’acide folique

L'acide folique (ou vitamine B9) est l'une des vitamines B essentielles à la croissance du bébé, en particulier durant les quatre premières semaines de grossesse. Les suppléments d’acide folique permettent de réduire le risque que le bébé soit atteint d’une anomalie du tube neural (une partie de l’embryon qui donne naissance au cerveau et à la moelle épinière), comme le spina bifida (une malformation de naissance de la colonne vertébrale), ou encore d’autres malformations congénitales. Les suppléments contiennent généralement 0,4 à 1 mg d’acide folique.

Il est recommandé de commencer à prendre des suppléments d’acide folique 3 mois avant la grossesse et de continuer à le prendre pendant toute la grossesse.

Caféine, alcool, tabac, drogues
Caféine. Selon Santé Canada, les femmes enceintes et celles qui allaitent ne devraient pas consommer plus de 300 mg de caféine par jour. Deux études épidémiologiques ont mis en lumière les risques accrus de faire une fausse couche et d’accoucher d’un bébé de petit poids chez les femmes enceintes qui consomment plus de 3 tasses de café par jour. Par contre, d’autres données indiquent que, malgré ce qu’on a cru à un certain moment, la consommation de café n’est pas associée au risque de mort foetale ou de malformation congénitale.

L’idéal est de ne consommer aucun alcool durant la grossesse. La consommation d’une grande quantité d’alcool lors d’une même occasion et la consommation régulière d’alcool sont particulièrement nocives pour le bébé, y compris en début de grossesse. L’alcool consommé passe directement du sang de la mère au sang du bébé à travers le placenta. On ne sait pas exactement quels sont les effets de la consommation occasionnelle d’une petite quantité d’alcool.

L’alcool peut avoir plusieurs effets néfastes sur la grossesse, par exemple causer une fausse couche, un bébé mort-né, un accouchement prématuré et augmente le risque que le bébé souffre d’un retard de croissance et d’anomalies congénitales.

Le syndrome d’alcoolisation fœtale fait partie « d’un ensemble des troubles causés par l’alcoolisation fœtale» (ou ETCAF). La sévérité des troubles dépend de plusieurs facteurs, comme la quantité d’alcool consommée et la concentration d’alcool dans le sang de la mère.

Les enfants qui sont atteints du syndrome d’alcoolisation fœtale ont :

• une taille et un poids inférieurs à la normale

• des malformations au visage

• des dommages au cerveau

Le tabagisme nuit au développement du fœtus et peut avoir des conséquences sur le déroulement de la grossesse. C’est également le cas pour l’exposition à la fumée secondaire indirecte. En effet, le tabagisme :

augmente le risque de décollement du placenta, de rupture prématurée des membranes et d’accouchement prématuré
peut ralentir la croissance du fœtus et ainsi diminuer le poids du bébé à la naissance
augmente le risque d’avoir un bébé mort-né ou qui décède au cours des jours qui suivent l’accouchement
augmente le risque de mort subite du nourrisson (décès inexplicable et subit d’un nourrisson de moins d’un an apparemment en bonne santé)
La grossesse est un moment idéal pour arrêter de fumer. Bien qu’il soit préférable de mettre fin au tabagisme avant de devenir enceinte, la recherche démontre que l’abandon du tabagisme aussi tard qu’à la 32e semaine de gestation peut encore être bénéfique.

L’utilisation de drogues illicites ou de la fumée secondaire n’est jamais sûre, surtout lors d’une grossesse. De manière générale, prendre de la drogue pendant la grossesse peut avoir de graves conséquences pour le développement du bébé, peut provoquer le décès du fœtus ou une naissance prématurée.

Santé dentaire
Les changements hormonaux relatifs à la grossesse rendent les gencives plus sensibles, c’est-à-dire qu’elles peuvent être enflées ou peuvent saigner plus facilement. Il est donc important d’avoir une bonne hygiène dentaire. Habituellement, les saignements des gencives diminuent au cours de la grossesse. Les caries, abcès ou tout autre problème urgent peuvent être traités sans problème, avec ou sans anesthésie locale. Si une radiographie est nécessaire, assurez-vous de mentionner que vous êtes enceinte pour qu’on protège le bébé.

Suivi de la grossesse
Les visites régulières chez un professionnel de la santé permettent de vérifier que la grossesse se déroule bien et de dépister toute anomalie qui pourrait survenir.

La première visite pour un suivi de grossesse se fait généralement entre 8 et 12 semaines de grossesse. Par la suite, la fréquence des visites est d’une visite aux 4 à 6 semaines, puis des visites plus rapprochées à mesure que la date d’accouchement approche.

À chaque rendez-vous, le professionnel de la santé vérifiera chez la femme enceinte:

Son poids
Sa pression artérielle
La hauteur de son utérus
Les battements du cœur du bébé (même si on ne commence à l’entendre que vers 10 à 12 semaines, le cœur du bébé a commencé à battre 21 ou 22 jours après la fécondation).
Des prises de sang et analyses d’urine seront effectuées au cours de la grossesse afin de vérifier chez la femme :

la présence d’anémie (carence en fer)
la présence d’une maladie infectieuse qui pourrait être transmise au bébé.
La glycémie (taux de sucre dans le sang), pour détecter le diabète de grossesse.
Le groupe sanguin et le facteur rhésus (ou Rh). (Si la femme est Rh négatif, certaines précautions devront être prises. On donne à la femme des immunoglobulines anti-Rh (aussi appelé WinRhoMD) à 28 semaines et parfois après l’accouchement. Ce traitement permettra d’éviter de développer des anticorps anti-Rh qui pourraient nuire à la grossesse actuelle ou à une prochaine grossesse).
La présence d’anticorps contre la rubéole
La présence d’une infection urinaire, même s’il n’y a pas de symptômes.
Échographie
Généralement, lors d’une grossesse normale, une première échographie est effectuée entre 18 et 20 semaines de grossesse. Cet examen est sécuritaire pour le fœtus et permet :

d’observer le développement du bébé
de déterminer plus précisément l’âge de la grossesse
de déterminer l’emplacement du placenta
d’observer la majorité des organes (cœur, foie, reins, estomac, vessie, cerveau, etc.) et les membres du bébé
de vérifier combien il y a de bébés
Parfois de connaître le sexe du bébé
Dépistage prénatal de la trisomie 21
La trisomie 21, aussi appelée syndrome de Down, est l’anomalie chromosomique la plus courante. Elle touche un bébé sur 800 et elle a pour effet de limiter le développement intellectuel de ceux qui en sont atteints. Il n’existe actuellement aucun traitement pour cette maladie.

Un test de dépistage permet d’évaluer si la probabilité (ou le risque) que le bébé soit atteint de la trisomie 21 est faible ou élevée. Ce test consiste en un prélèvement sanguin, puis à l’analyse de la clarté nucale (l’espace entre la peau du cou et la colonne vertébrale du fœtus) lors d’une échographie entre 11 et 13 semaines de grossesse. Ce test est sans danger pour le fœtus.

L’amniocentèse est la technique de diagnostic prénatal la plus répandue. Elle permet de déterminer avec certitude si le fœtus est atteint de la trisomie 21 ou non. Ce test peut être effectué lorsque 14 semaines de grossesse ont été complétées. Pour faire une amniocentèse, on prélève du liquide amniotique dans l’utérus de la femme enceinte à l’aide d’une fine aiguille qu’on introduit dans son abdomen. L’amniocentèse comporte toutefois certains risques de complication, qui peuvent aller jusqu’à la perte du fœtus. C’est pourquoi on l’offre surtout aux femmes qui présentent un risque élevé selon les tests de dépistage.

Les symptômes d'une grossesse - Les médicaments durant la grossesse
Durant la grossesse, les médicaments sur ordonnance et en vente libre, les produits à base de plantes médicinales, les crèmes topiques, les inhalateurs, les vitamines et les suppléments peuvent traverser le placenta et atteindre la circulation sanguine du bébé. Il est donc conseillé de consulter un médecin avant de prendre tout type de médicament.

Si vous prenez déjà des médicaments pour une maladie chronique (asthme, diabète...) ou toute condition particulière, votre médecin vous indiquera quoi faire pendant votre grossesse.

De façon générale, il est préférable de privilégier des méthodes alternatives pour les malaises courants.

En cas de rhume :
L’acétaminophène (Tylenol) ou paracétamol (Doliprane, Efferalgan) est sécuritaire. Se moucher régulièrement, utiliser un sérum physiologique pour nettoyer le nez.

Les médicaments contre le rhume ont souvent des effets vasoconstricteurs (qui diminuent le diamètre des vaisseaux sanguins) et sont déconseillés chez les femmes enceintes.

Les vaporisateurs nasals, contenant de l’azélastine (antihistaminique) sont déconseillés, ceux contenant de l’éphédrine ou de la phényléphrine doivent être utilisés sur un temps court, sans dépasser les posologies.

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), tels que l’ibuprofène (Advil®, Motrin®) et l’acide acétylsalicylique (Aspirine®) sont à éviter durant les quatre derniers mois de la grossesse.

En cas de toux :
En cas de nécessité (toux sèche invalidante, fatigante...) et avec l’accord d’un médecin, des antitussifs avec des opiacés légers (contenant de la codéine ou du dextrométhorphane) peuvent être pris sans dépasser les doses prescrites. Attention cependant à ne pas en prendre quelques jours avant l’accouchement en raison d’un risque d’effet sédatif pour l’enfant.

En cas de constipation :
Privilégier une alimentation riche en fibres, boire beaucoup, bouger régulièrement.

Les produits pharmaceutiques à base de son ou de mucilage (substance végétale qui gonfle en s’hydratant), tels que Metamucil® ou Prodiem®, ainsi que les laxatifs lubrifiants à base d’huile de paraffine peuvent être utilisés durant quelques jours.

Éviter le mannitol (Manicol®) et le pentaérythritol (Auxytrans®, Hydrafuca®). Attention aux tisanes laxatives, certaines peuvent favoriser des contractions utérines.

En cas de nausées et vomissements :
Diclectin® (succinate de doxylamine-chlorhydrate de pyridoxine) est un médicament sous ordonnance, sans danger durant la grossesse, car il a été prouvé qu’il ne cause aucun tort aux bébés. Il contient une certaine quantité de vitamine B6 (pyridoxine). Plusieurs étudesont d’ailleurs confirmé l’efficacité de la vitamine B6 pour réduire les nausées et les vomissements des femmes enceintes en début de grossesse.

Les symptômes d'une grossesse - Produits naturels et herbes médicinales
Au même titre que les médicaments sur ordonnance, les produits à base de plantes médicinales contiennent des composés chimiques qui peuvent avoir des effets sur la santé de la femme ou du bébé. La posologie et la durée de la prise de ces produits doit donc être respectée, particulièrement chez la femme enceinte.

Produits naturels sans danger
Le thé aux feuilles de framboisier est connu pour prévenir les complications durant la grossesse et faciliter l’accouchement. De plus, l’herbe contiendrait plusieurs vitamines et minéraux. Jusqu’à maintenant, les études n’ont pas pu démontrer de véritable effet bénéfique, mais il serait sécuritaire de le consommer durant la grossesse.

Les oxérutines sont des substances végétales de la famille des bioflavonoïdes. Deux essais cliniques menés auprès de 150 femmes enceintes indiquent que les oxérutines peuvent soulager les symptômes des hémorroïdes associés à la grossesse. En Europe, il existe plusieurs préparations pharmaceutiques à base d’oxérutines (la troxérutine notamment) destinées au traitement des hémorroïdes (comprimés, gélules ou solutions buvables). Ces produits ne sont généralement pas vendus en Amérique du Nord.

À utiliser en quantités limitées
Gingembre. Selon les auteurs d’une méta-analyse publiée en 2010, portant sur plus de 1000 sujets,le gingembre peut être utile pour soulager les nausées de grossesse chez les femmes enceintes. Plusieurs organismes, tels que l’Association of American Family Physicians, l’American College of Obstetricians and Gynecologists, la commission E et l’OMS considèrent que le gingembre est un traitement non médicamenteux efficace pour les nausées de grossesse. On recommande généralement de s'en tenir à l'équivalent de 2 g de gingembre séché ou 10 g de gingembre frais par jour, en doses divisées.

Menthe. Tout comme le thé, la tisane à la menthe diminuerait l’absorption du fer dans l’organisme. Comme les femmes enceintes ou qui allaitent ont des besoins plus élevés en fer, la tisane à la menthe devrait préférablement être consommée au moins une heure avant ou après un repas et avec modération. La menthe ne devrait pas être consommée dans le premier trimestre de la grossesse, à moins d’être médicalement indiquée.

Bien que la menthe poivrée soit souvent conseillée aux femmes enceintes pour contrer les nausées de la grossesse, l’innocuité de l’huile essentielle de menthe n’a pas été bien établie à cet égard.

Le thé vert, consommé en grandes quantités, pourrait réduire l’absorption des folates (acide folique) dans l’organisme. Il est conseillé aux femmes enceintes d’en consommer avec modération pour réduire au maximum les risques de malformations du fœtus.

À éviter, puisque leur innocuité n’a pas été établie
Camomille. La Camomille étant traditionnellement réputée pour son efficacité à déclencher les menstruations, on conseille aux femmes enceintes de l'éviter.

Échinacée. Des études montrent que la consommation d’échinacée ne serait pas liée à des complications de la grossesse et de la naissance4. Par contre, certains auteurs recommandent d'éviter l'échinacée en cas de grossesse, en raison de l'absence de données toxicologiques complètes. Certains essais menés sur des souris enceintes indiquent un risque pour le fœtus durant le premier trimestre5.

De nombreuses autres herbes médicinales, par exemple l’huile d’onagre, le ginkgo et le millepertuis n’ont pas fait l’objet de suffisamment d’études pour permettre de les recommander durant la grossesse.

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