Une tumeur cérébrale est une masse de cellules anormales qui se multiplient dans le cerveau de façon incontrôlée.
Il existe 2 grands types de tumeurs cérébrales :
- Les tumeurs bénignes (non cancéreuses). Elles se forment assez lentement et restent le plus souvent isolées des tissus cérébraux voisins. Elles ne se propagent pas à d'autres parties du cerveau et sont généralement plus faciles à extraire par chirurgie que les tumeurs malignes ;
- Les tumeurs malignes. Elles se forment rapidement. Il est difficile de les départager des tissus voisins. Il est souvent impossible de les extraire entièrement sans endommager le tissu cérébral avoisinant.
Bien que des tests radiologiques, comme l’imagerie par résonnance magnétique (IRM) et la tomodensitométrie (CT scan), permettent de localiser la tumeur, une biopsie est essentielle pour déterminer si on a affaire à une tumeur bénigne ou maligne.
Les tumeurs cérébrales se distinguent aussi selon leur site d’origine.
- Les tumeurs primaires prennent naissance directement dans le cerveau. Elles peuvent être bénignes ou malignes. Elles sont nommées selon le tissu dans lequel elles apparaissent. Les gliomes (des tumeurs malignes) représentent 50 à 60 % de toutes les tumeurs cérébrales. Ils naissent dans les cellules gliales, une structure de soutien des cellules nerveuses et évoluent souvent très rapidement. Les médulloblastomes (des tumeurs malignes), qui dérivent de la moelle épinière, sont les tumeurs cérébrales les plus courantes chez les enfants. Les autres types de tumeurs primaires (hémangioblastomes, méningiomes, adénomes hypophysaires, ostéomes, pinéalomes, etc.) sont des tumeurs bénignes plus rares.
- Les tumeurs secondaires ou métastatiques viennent d’ailleurs dans le corps et ont migré vers le cerveau. Les tumeurs secondaires sont beaucoup plus fréquentes que les tumeurs primaires. Elles sont toujours malignes. Plusieurs types de cancer peuvent en être responsables : cancer du sein, cancer du poumon, cancer du rein, cancer du côlon, etc.
Qui est touché?
Chaque année en France, 6.000personnes sont diagnostiquées avec une tumeur cérébrale primaire. Au Canada, les tumeurs cérébrales primairestouchent 8 personnes sur 100 000. Ce chiffre augmente à 32 sur 100 000 lorsqu’on inclut les tumeurs métastatiques(secondaires). De grandes études épidémiologiques montrent que le nombre de tumeurs cérébrales en Occident est à la hausse depuis plusieurs décennies. Les raisons de cette croissance n’ont pas encore été élucidées. La généralisation de l’usage du téléphone cellulaire a parfois été mise en cause, mais cela reste une hypothèse loin d’être démontrée.
Quand consulter?
Consultez votre médecin si vous ressentez des symptômes comme des maux de tête persistants et intenses, accompagnés de nauséeset de troubles de la vision.
Les symptômes d'une tumeur cérébrale(cancer du cerveau)
Les symptômes varient selon l’emplacement de la tumeur et sa taille. En grossissant, la tumeur exerce une pression sur certaines zones du cerveau, nuisant à son fonctionnement normal. Plusieurs symptômes peuvent ressembler à ceux d’un accident vasculaire cérébral.
Les symptômes les plus courants sont les suivants :
- Maux de tête inhabituels, fréquents et intenses
- Nausées et vomissements
- Troubles de la vision : vision embrouillée, vision double ou perte de la vision périphérique
- Engourdissements ou perte de sensibilité d’un côté du corps
- Paralysie ou faiblesse d’un bras ou d’une jambe, d’un seul côté du corps
- Problèmes d’équilibre et decoordination
- Problèmes d’élocution
- Troubles de la mémoire et confusion
- Modification des comportements ou de la personnalité
- Troubles d’audition (surtout en cas de neurinome acoustique, une tumeur du nerf auditif)
- Crises d’épileptiques
- Perte de conscience
Les facteurs de risque et la prévention d'une tumeur cérébrale(cancer du cerveau)
Facteurs de risque
Bien que les causes des tumeurs cérébrales soient encore mal comprises, certains facteurs semblent accroître les risques.
- Origine ethnique. Les tumeurs cérébrales surviennent plus souvent chez les individus d’origine caucasienne, sauf dans le cas des méningiomes (une tumeur généralement bénigne qui commence dans les membranes recouvrant le cerveau), plus fréquents chez les individus originaires d'Afrique.
- Âge. Bien que les tumeurs cérébrales surviennent à tout âge, les risques augmentent en vieillissant. La majorité des tumeurs sont diagnostiquées chez des patients de plus de 45 ans. Certains types de tumeurs toutefois, comme les médulloblastomes, surviennent presque exclusivement chez les enfants.
- Exposition à la radiothérapie. Les individus qui ont été traités avec des rayons ionisants sont plus à risques.
- Exposition à des produits chimiques. Des recherches plus poussées seront nécessaires pour documenter ce lien, mais des résultats préliminaires indiquent que l’exposition soutenue à certains produits chimiques, comme des pesticides, pourrait accroître les risques de tumeurs cérébrales.
- Antécédents familiaux. Une petite fraction des tumeurs cérébrales surviennent chez des individus dont un proche parent en a été atteint. Ce facteur de risque est mineur.
Prévention
Puisqu’on ne connaît pas la cause précise des tumeurs cérébrales primaires, il n’existe aucune mesure permettant d’en prévenir l’apparition.
Les traitements médicaux et les approches complémentaires d'une tumeur cérébrale(cancer du cerveau)
Traitements médicaux
Les traitements privilégiés varient selon le type de tumeur, sa taille et son emplacement. Les tumeurs malignes sont habituellement traitées à l’aide d’une combinaison d’approches, incluant la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie.
Le taux de survie est relativement élevé chez les enfants, tandis qu’il est très variable chez les adultes et dépend du type de tumeur.
Avant d’entreprendre un traitement, on doit habituellement réaliser une biopsie (prélèvement d’une partie de la tumeur, dans le but d’en faire une analyse). Celle-ci sert à déterminer si la tumeur est bénigne ou maligne. L’intervention chirurgicale exige de percer un petit trou dans l’os du crâne et est pratiquée sous anesthésie locale.
Chirurgie
Si la tumeur est accessible, la première option consiste à l’extraire du cerveau. Dans certains cas, les cellules tumorales se détachent facilement des tissus cérébraux et la tumeur peut être extraite en entier. Dans d’autres, la tumeur se situe près de zones critiques, rendant la chirurgie risquée. Si la tumeur est située à proximité du nerf optique, par exemple, une chirurgie pourrait compromettre la vision. Le médecin pourra tout de même tenter de retirer une partie de la tumeur, pour alléger les symptômes.
Radiochirurgie
Si la tumeur n’est pas accessible à l’aide de la chirurgie traditionnelle, la radiochirurgie par bistouri à rayons gamma peut être envisagée. Cette nouvelle technique utilise des faisceaux rayonnants puissants, dirigés de manière précise et directe sur la tumeur.
Radiothérapie
Les rayons sont moins puissants que ceux utilisés en radiochirurgie, mais permettent de couvrir de plus grandes régions du cerveau. Dans certains cas, la radiothérapie est dirigée vers la tumeur uniquement. Dans d’autres, l’ensemble du cerveau est irradié, après une chirurgie par exemple, pour détruire les cellules tumorales restantes, ou lorsque plusieurs tumeurs sont logées dans le cerveau et ne peuvent être retirées par chirurgie.
Chimiothérapie
Certains types de cancers du cerveau répondent à la chimiothérapie. Les agents chimiothérapeutiques peuvent être administrés par voie intraveineuse ou oralement. Dans certains cas, ils peuvent être injectés dans la moelle épinière pour cibler le système nerveux uniquement.
Des approches innovatrices consistent à introduire directement dans le cerveau, après la chirurgie, un petit disque qui diffuse des agents chimiothérapeutiques dans les tissus cérébraux durant quelques semaines.
Suivi
Il est habituellement impossible d'éliminer la totalité des cellules cancéreuses cérébrales. Si quelques-unes d'entre elles demeurent dans le cerveau, le cancer peut réapparaître. Un suivi est donc essentiel.
Par ailleurs, une période de réadaptation avec l’aide de thérapeutes spécialisés (physiothérapeute, ergothérapeute, orthophoniste, etc.) est souvent nécessaire, car diverses fonctions, comme le contrôle des mouvements ou de la parole, peuvent avoir été atteintes par la maladie ou le traitement.
Approches complémentaires
Consultez notre fiche Cancer pour connaître l’ensemble des approches complémentaires qui ont fait l’objet d’études auprès de personnes atteintes de cancer, comme l’acupuncture, la visualisation, la massothérapie et le yoga. Ces approches peuvent être bénéfiques lorsqu’elles sont utilisées en complément aux traitements médicaux, mais non en remplacement de ceux-ci. |
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