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Le virus Ebola est un virus de la famille des filoviridés (filovirus) qui provoque une fièvre sévère, baptisée maladie à virus Ebola ou FHV pour fièvre hémorragique virale. Particulièrement virulent, le virus Ebola peut provoquer la mort (entre 25 et 90% de mortalité selon les épidémies). L’épidémie de 2014 a, d’après l’OMS, un taux de mortalité autour de 54%.
La fièvre hémorragique à virus Ebola est une maladie très grave, contagieuse, potentiellement mortelle. L'OMS la qualifie d'"une des maladies les plus virulentes au monde".
Il n'existe ni traitement qui puisse guérir la fièvre Ebola, ni vaccin homologué pour prévenir cette fièvre hémorragique à virus Ebola. Les soins dispensés ont pour but de lutter contre les symptômes provoqués par la maladie et d’aider le malade à survivre à l’infection. Il existe quelques cas de guérison suite à l'administration d'un traitement non autorisé, ce qui soulève beaucoup d’espoir. Les chercheurs travaillent également à l'élaboration d'un virus pour lutter contre cette maladie grave.
Le virus Ebola peut sévir en toutes saisons et peut toucher n'importe quelle personne, hommes ou femmes, jeunes ou moins jeunes. Les spécialistes ne savent pas pourquoi certaines personnes survivent et d'autres non. Les personnes guéries peuvent transmettre le virus jusqu'à 7 semaines après leur guérison. Les personnes décédées peuvent elles aussi transmettre la maladie.
Les réservoirs du virus Ebola sont les chauves-souris. Elles peuvent transmettre ce virus à d’autres animaux, comme par exemple les singes. Les hommes peuvent être contaminés via ces animaux (contact avec leur sang, en mangeant leur viande, etc). Ensuite, la transmission pendant les épidémies se fait entre humains.
Les foyers des épidémies sont situés en Afrique. Le virus Ebola a été découvert en 1976 au bord de la rivière du même nom, dans l'ex-Zaïre (désormais République Démocratique du Congo). Il en existe cinq formes : Bundibugyo, Côte d’Ivoire, Reston, Soudan et Zaïre. Cette dernière est la forme qui frappe l'Afrique en 2014. La première épidémie de 1976 a tué 431 personnes. Puis les épidémies se sont succédées. Celle de 2014, qui semble être l'épidémie la plus grave, a démarré en février et a déjà tué plus de 2000 personnes 7 mois plus tard.

Prévalence

A chaque épidémie, le virus Ebola touche un nombre différent de personnes, et le pourcentage de décès chez les personnes contaminées varie selon l’épidémie. Selon l’OMS, l’épidémie de 2014 observerait un taux de décès de 54 % environ.

Diagnostic

La fièvre hémorragique virale due au virus Ebola est difficile à diagnostiquer. D'abord parce que les premiers symptômes peuvent s'apparenter à d'autres maladies comme la malaria, ou paludisme, ou le choléra, ou des intoxications alimentaires. Ensuite parce qu'il est quasiment impossible de réaliser des tests sanguins dans les régions concernées, car il n’existe pas de laboratoire de haute sécurité sur le terrain. La présence du virus Ebola est en effet affirmée suite à différents tests sanguins comme le test Elisa.
Il est donc très important de savoir si la personne a été au contact d’une personne infectée par le virus Ebola dans les trois semaines précédentes ou bien si elle a participé à un enterrement en touchant la personne décédée dans les trois semaines précédentes.
Des chercheurs japonais auraient récemment mis au point un test de dépistage plus rapide et moins coûteux : un processus qui donnerait un résultat en une demi-heure, mais qui n’est pas encore disponible.

Complications

Le virus Ebola provoque des fièvres. La maladie peut évoluer en jaunisse, délires, convulsions, hémorragie sévère, coma.
Les personnes qui se remettent de la maladie due au virus Ebola sont porteurs du virus durant des semaines suivant leur infection et peuvent donc, bien que guéris, contaminer leurs proches. De plus, les personnes infectées sont d'autant plus contagieuses que leur maladie s'aggrave.

Causes

Le virus Ebola aurait comme hôte naturel certaines chauves-souris. Ce virus peut être transmis à  des espèces animales telles que les singes et les chimpanzés. Ce dernier peut se transmettre à l'homme par les fluides corporels, par exemple lors de l'abatage d'un animal. Ensuite, le virus se transmet d'homme à homme par contact direct (par la salive, le sang, l'urine, les selles, le sperme, les vomissements ou des vêtements souillés) ou par des aiguilles contaminées lors des soins médicaux. Les transmissions ne se produisent pas par les voies aériennes.
Les personnes infectées ne sont contagieuses qu'à l'apparition des premiers symptômes - il existe en effet une période d'incubation (période entre l'arrivée du virus dans l'organisme et les premiers signes de la maladie) de plusieurs jours (entre 2 et 21).
Après la guérison, une personne peut encore être contagieuse pendant 7 semaines.
Les personnes infectées sont encore contagieuses après leur décès. Les infections lors des rites funéraires sont d'ailleurs fréquentes.
Le personnel médical risque aussi d'être infecté s'il n'utilise pas des équipements de protection adaptées : gants, blouses, bottes, masques, lunettes.

Les symptômes d'Ebola

Une fois la transmission du virus effectuée, il existe une phase où la personne contaminée ne présente aucun signe. On appelle cela la phase silencieuse, et cette dernière dure entre 2 et 21 jours. Pendant cette période, il est impossible de détecter le virus dans le sang car il est en trop faible quantité, et l’on ne peut pas soigner la personne.
Ensuite, les premiers principaux symptômes de la maladie à virus Ebola apparaissent. Les cinq symptômes les plus nets sont :
  • L’apparition brutale d'une fièvre intense, accompagnée de frissons;
  • Une diarrhée;
  • Des vomissements;
  • Une fatigue extrêmement intense;
  • Une perte d’appétit importante (anorexie).
D’autres signes peuvent être présents :
  • maux de tête;
  • douleurs musculaires;
  • douleurs articulaires;
  • faiblesses;
  • irritation de la gorge;
  • douleurs abdominales;
Et en cas d’aggravation :
  • toux;
  • éruption cutanée;
  • douleurs thoraciques;
  • yeux rouges;
  • insuffisance rénale et hépatique;
  • hémorragies internes et externes.

Les personnes à risque d'Ebola

  • Les personnes à risque sont les proches des personnes malades.
  • Le personnel soignant des personnes touchées par la maladie à virus Ebola connaît lui aussi un risque important d'être contaminé s'il ne suit pas les consignes de protection.
  • Les personnes au contact de viandes contaminées comme celle dite "de brousse" (chasseur, dépeceur, boucher, cuisinière) peuvent aussi présenter un risque. Ces personnes peuvent d'ailleurs être le point de départ d’une épidémie.

La prévention d'Ebola

La prévention passe par l'évitement du virus Ebola. Il est conseillé de ne pas se rendre dans les villes où une épidémie sévit.
Pour les personnes résidant en zone d’épidémie, certains conseils prévalent :
  • Se laver les mains régulièrement à l’eau et au savon,
  • Eviter d'être en contact avec des personnes malades, qui doivent être mis en quarantaine. Il ne faut pas toucher, embrasser ou même laver une personne malade.
  • Les soignants doivent porter blouses, gants, masques et lunettes. Et ne pas réutiliser les seringues.
  • Une attention particulière doit être portée lors des rites funéraires puisque les personnes décédées sont encore porteuses du virus et peuvent être contagieux.
  • Apprendre à ne pas porter sa main à sa bouche ou à ses yeux, portes d’entrées du virus.
  • Porter des gants et vêtements de protection pour manipuler les animaux malades et leur chair.
  • Rester vigilants chez les malades guéris qui peuvent encore transmettre le virus pendant 7 semaines. Ils doivent éviter les relations sexuelles pendant ce temps ou utiliser un préservatif.
Les chercheurs avancent sur un vaccin contre le virus Ebola mais ce dernier, prometteur, n'est pas encore disponible.

Les traitements médicaux de la maladie à virus Ebola

Il n'existe pas de traitement efficace pouvant guérir la fièvre Ebola. Les soins qui peuvent être faits consistent donc à soulager les symptômes et augmenter les chances d’une personne atteinte de survivre à la maladie. On parle dans ce cas de soins symptomatiques : maintenir une tension artérielle convenable, lutter contre les pertes sanguines, fournir de l'oxygène si nécessaire, réhydrater... Souvent déshydratés, les malades ont en effet besoin d'une réhydratation.
Quelques rares cas de guérison suite à l'administration d'un traitement expérimental ont été relatés. Ainsi, un britannique contaminé en Sierra Leone a été soigné à Londres avec le ZMapp, traitement en développement, et serait guéri après 10 jours de traitement. Deux américains ont également bénéficié de ce traitement encore expérimental qui n'est pas disponible pour les populations concernées par cette épidémie.
Début septembre 2014, l'OMS a soumis à des experts une liste de 8 traitements et de 2 vaccins à développer (les premiers essais sur les hommes ont d'ailleurs été avancés pour l'un des deux vaccins). Une étude récemment publiée dans Nature Medicine, a suggéré l'efficacité d'un vaccin expérimental sur les singes.

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