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La rhinopharyngite est une infection très fréquente des voies respiratoires, et plus précisément du rhino-pharynx, la cavité qui s’étend des fosses nasales jusqu’au pharynx.
Elle est causée par un virus qui peut se transmettre d’une personne à l’autre par l’intermédiaire de gouttelettes contaminées (par exemple lorsqu’une personne tousse ou éternue, ou encore au contact de mains ou d’objets contaminés). Plus de 100 virus différents peuvent être à l’origine d’une rhinopharyngite.
Les symptômes de la rhinopharyngite, similaires à ceux du rhume, persistent habituellement entre 7 et 10 jours. Très fréquente chez les jeunes enfants dès l’âge de 6 mois, elle apparaît surtout en automne et en hiver. Un enfant peut présenter entre 7 et 10 épisodes de rhinopharyngite par an.
Au Canada, la rhinopharyngite est habituellement diagnostiquée et traitée comme un rhume, tandis qu’en France, la rhinopharyngite et le rhume sont considérés comme des pathologies différentes.

Complications

La rhinopharyngite fragilise les muqueuses des voies respiratoires. Quelquefois, en l’absence de traitement, certains enfants peuvent développer une surinfection bactérienne qui entraîne des complications comme :
  • une otite moyenne (= une infection de l’oreille moyenne).
  • une bronchite aigüe (= une inflammation des bronches).
  • une laryngite (= une inflammation du larynx ou des cordes vocales).

Les symptômes, les personnes à risque et facteurs de risque de la rhinopharyngite

Symptômes

  • Un mal de gorge ou la gorge rouge ;
  • Un écoulement nasal ou une congestion nasale ;
  • Une toux légère ;
  • De la fièvre, la plupart du temps modérée (moins de 39°C) ;
  • Des maux de tête.

Personnes à risque

  • Les jeunes enfants. En raison de l'immaturité de leur système immunitaire, la plupart des enfants contractent au moins une rhinopharyngite avant l'âge de 1 an. Ils sont particulièrement vulnérables jusqu’à environ 6 ans et peuvent attraper le virus jusqu’à 10 fois par année. Les enfants qui fréquentent la maternelle, la garderie ou la crèche ont plus de risques d’attraper une rhinopharyngite. À mesure qu’ils grandissent, leur système immunitaire devient plus résistant.
  • Les personnes dont le système immunitaire est affaibli par une maladie ou la prise d’un médicament.

Facteurs de risque

  • Le stress diminue les défenses immunitaires et prédispose au rhume ou à la rhinopharyngite.

La prévention de la rhinopharyngite

Mesures préventives de base
Mesures d'hygiène
  • Se laver régulièrement les mains et apprendre aux enfants à en faire autant, surtout après s’être mouché.
  • Éviter de partager les objets personnels tels que les verres, les ustensiles, les serviettes de toilette, etc.) d’une personne malade. Éviter les contacts de proximité avec une personne atteinte.
  • Lorsqu’on tousse ou qu'on éternue, se couvrir la bouche et le nez d’un mouchoir, puis jeter le mouchoir. Apprendre aux enfants à éternuer ou tousser dans le creux du coude.
  • Lorsque c’est possible, rester à la maison quand on est malade pour éviter de contaminer les personnes de notre entourage.
Hygiène des mains
Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec :http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/prob_sante/influenza/index.php?techniques-mesures-hygiene
Comment se protéger des infections virales respiratoires, Institut National de Prévention et d’Éducation pour la Sante (inpes), Francehttp://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/914.pdf
Environnement et habitudes de vie
  • Maintenir la température des pièces entre 18°C et 20°C, afin d’éviter une atmosphère trop sèche ou trop chaude. L’air humide contribue à atténuer certains symptômes de la rhinopharyngite, tels que les maux de gorge et la congestion nasale.
  • Aérer régulièrement les pièces durant l’automne et l’hiver.
  • Ne pas fumer ou exposer le moins possible les enfants à la fumée de tabac. Le tabac irrite les voies respiratoires et favorise les infections et les complications dues à la rhinopharyngite.
  • Faire de l'exercice et adopter de bonnes habitudes alimentaires.
  • Dormir suffisamment.
  • Diminuer le stress. En période de stress, être vigilant et adopter des comportements pour se détendre (moments de relaxation, repos, diminution des activités en cas de surmenage, sports, etc.).
Mesures pour prévenir les complications
  • Observer les mesures de base pour la prévention de la rhinopharyngite.
  • Se moucher régulièrement, toujours une narine après l’autre. Utiliser des mouchoirs jetables pour éliminer les sécrétions.
  • Nettoyer les fosses nasales à l’aide d’une solution saline en vaporisateur.

Les traitements médicaux de la rhinopharyngite

Dans la majorité des cas, une rhinopharyngite se guérit d’elle-même au bout d’environ 1 semaine. Le traitement vise essentiellement à soulager les symptômes comme le mal de gorge, le mal de tête et la congestion nasale. Certaines mesures sont recommandées par les médecins pour améliorer le confort et prévenir les complications :
  • S’accorder beaucoup de repos. Chez les enfants, favoriser les activités calmes, à l’écart du bruit.
  • Boire au moins 2 litres par jour, des liquides tels que du bouillon chaud, de la tisane, de l’eau ou du jus afin de conserver une bonne hydratation. Chez les jeunes enfants, s’assurer qu’ils soient capables de téter et de respirer en même temps. Fractionner les repas au besoin.
  • Pour soulager le mal de gorge, se gargariser avec de l’eau salée tiède plusieurs fois par jour.
  • Conserver une température ambiante modérée (moins de 21°C) et un taux d’humidité entre 80 et 90% de manière à liquéfier les sécrétions des voies respiratoires et réduire la toux. Au besoin utiliser un humidificateur.
  • Utiliser des gouttes nasales ou une solution saline pour soulager la congestion. Chez les enfants, un lavage du nez à l’aide d’une solution saline ou d’un sérum physiologique est parfois nécessaire. On les trouve en pharmacie (par exemple, Salinex®, Hydrasense®). On peut aussi en préparer une soi-même.
  • Prendre des douches ou des bains chauds.
  • Pour soulager l’irritation de la peau autour des narines, appliquer un peu de vaseline (ou gelée de pétrole) sur la zone sensible. Ces produits peuvent se trouver en pharmacie.
Recette maison de solution saline
Dissoudre 1/2 c. à thé (2,5 ml) de sel dans 240 ml d’eau bouillie et refroidie. Il est important de respecter cette proportion, afin de ne pas irriter les muqueuses du nez. Cette solution se conserve environ 3 jours dans une bouteille propre munie d’un compte-gouttes.

Médicaments

  • Acétaminophène ou paracétamol (Tylénol®, Tempra®, Acet®). Pour soulager le mal de tête et la fièvre légère. L’aspirine (ou acide acétylsalicylique) est contre-indiquée chez les enfants : elle peut causer le syndrome de Reye. Bien que rare, cette maladie peut provoquer une inflammation du foie et du cerveau et peut potentiellement être fatale. Elle se manifeste par des vomissements violents et un changement de l’état mental de l’enfant atteint, par exemple une léthargie ou une confusion.
  • Décongestionnants. Pour soulager la congestion nasale, les décongestionnants sous forme de vaporisateurs nasaux (Dristan®, Otrivin®) devraient être employés durant une période maximale de 3 jours chez les adultes. Un usage prolongé peut irriter les muqueuses du nez et provoquer une inflammation chronique. Les décongestionnants pris par voie orale ont moins d’effets indésirables. Pour les enfants, il est préférable d’utiliser une solution saline par inhalation.
  • Médicaments contre le rhume. De nombreux médicaments contre le rhume sont disponibles en pharmacie, sous forme de comprimés jour/nuit. La plupart associent un antidouleur de type ibuprofène (AINS) ou de type acétaminophène (paracétamol) et un décongestionnant oral (pseudoéphédrine). Ces médicaments (Actifed®, Advil rhume et sinus®, Benylin rhume et grippe®…) soulagent les symptômes de la rhinopharyngite, mais n’accélèrent pas la guérison. Ils sont déconseillés chez les enfants.
Les antibiotiques ne doivent PAS être prescrits en cas de rhinopharyngite, puisque cette maladie est causée par un virus. Les antibiotiques combattent les infections bactériennes. Néanmoins, un antibiotique peut parfois être prescrit aux enfants qui développent une complication due à la rhinopharyngite, comme une otite.

Rhinopharyngite : les approches complémentaires en prévention

En prévention
Certains suppléments et quelques produits de phytothérapie  pourraient agir sur le système immunitaire en renforçant les défenses du corps. Ils pourraient réduire les risques de contracter un rhume ou une rhinopharyngite.
Ginseng (Panax ginseng). Des études indiquent qu’en conjonction avec un vaccin antigrippal, le ginseng réduit l’incidence des infections respiratoires aiguës.
Échinacée (Echinacea sp). Plusieurs études ont analysé l'efficacité de l'échinacée à prévenir le rhume et les infections respiratoires. Les résultats dépendent du type de préparation d’échinacée utilisée et aussi du type de virus responsable de l’infection respiratoire. L’échinacée perdrait également son efficacité préventive après 3 mois d’utilisation. Lire l’avis du pharmacien Jean-Yves Dionne dans la fiche Échinacée.
Vitamine C. Selon une méta-analyse regroupant 30 essais et 11 350 personnes, la prise quotidienne de suppléments de vitamine C serait inefficace pour prévenir le rhume. Ces suppléments n’auraient pas plus d’effet pour la prévention de la rhinopharyngite.
Astragale (Astragalus membraceanus ou Huang qi). En Médecine traditionnelle chinoise, on utilise la racine de cette plante pour augmenter la résistance du corps aux infections virales. Selon certaines études chinoises, l'astragale pourrait renforcer le système immunitaire et ainsi prévenir le rhume et les infections respiratoires. Elle réduirait aussi les symptômes dus aux virus et accélérerait la guérison.

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