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L'alopécie est un terme médical pour désigner une perte de cheveux laissant la peau partiellement ou totalement nue. La calvitie, ou alopécie androgénétique, est la forme d’alopécie la plus courante. Elle touche surtout les hommes. Il s’agit d’un phénomène naturel fortement déterminé par l’hérédité. D’autres formes d’alopécie peuvent révéler un problème de santé ou être causées par la prise de médicaments, par exemple.
En grec, alôpex signifie « renard ». L’alopécie rappelle ainsi l’importante perte de poils que subit le renard chaque année, au début du printemps
Certaines personnes choisissent d’entreprendre des traitements afin de stimuler la repousse ou de limiter la chute. La chevelure étant culturellement associée au pouvoir de séduction, à la santé et à la vitalité, le traitement de l’alopécie suscite un vif intérêt. Cependant, il faut savoir que le résultat n’est pas toujours satisfaisant. La greffe de cheveux peut alors être le dernier recours.

Types d’alopécie

Voici les principales formes d’alopécie ainsi que leurs causes. Même si l’alopécie touche essentiellement les cheveux, elle peut se manifester sur n'importe quelle zone pileuse du corps.
  • Calvitie ou alopécie androgénétique. Environ un tiers des hommes caucasiens présentent une calvitie à l’âge de 30 ans, la moitié vers l’âge de 50 ans et environ 80 % à partir de 70 ans3.Chez les hommes, la calvitie se caractérise par le recul progressif de la lisière des cheveux, en haut du front. Parfois, elle survient plutôt au sommet de la tête. La calvitiepeut commencer dès la fin de l’adolescence ;
  • Les femmes sont moins nombreuses à souffrir de calvitie. À l’âge de 30 ans, elle touche de 2 % à 5 % des femmes, et près de 40 % à l’âge de 70 ans. La calvitie féminine a une apparence différente : l’ensemble de la chevelure du haut du crâne devient de plus en plus clairsemée. Même si on rapporte souvent que la perte de cheveux tend à s’accentuer à partir de la ménopause, cela ne ressort pas dans les études épidémiologiques menées jusqu’à présent;
Plusieurs études sont en cours pour mieux connaître les causes de la calvitie. L’hérédité semble avoir une influence majeure. Chez les hommes, la calvitie est influencée par les hormones sexuelles mâles (les androgènes), comme la testostérone. La testostérone accélère le cycle de vie des cheveux. Au fil du temps, ceux-ci deviennent de plus en plus fins et courts. Les follicules pileux rétrécissent, puis cessent d’être actifs. Il semble également que certains types de cheveux soient plus influencés par le taux de testostérone. Les causes de la calvitie chez la femme ont été beaucoup moins étudiées. Les femmes produisent aussi des androgènes, mais en très petite quantité. Chez certaines femmes, la calvitie pourrait être reliée à un plus haut taux d’androgènes que la moyenne mais la cause principale est l'hérédité (antécédent de calvitiechez la mère, une sœur...).
  • Alopécie cicatricielle. L’alopécie peut être causée par une lésion définitive du cuir chevelu en raison d’une maladie ou d’une infection de la peau (lupus, psoriasis, lichen plan, etc.). Les réactions inflammatoires qui se produisent dans la peau peuvent détruire les follicules pileux. La teigne, une infection à champignons du cuir chevelu, est la cause la plus fréquente d’alopécie chez les enfants. Cependant, chez eux, il y a repousse dans la plupart des cas ;
  • Teigne. La teigne, une infection à champignons du cuir chevelu, est la cause la plus fréquente d’alopécie chez les enfants. Cependant, chez eux, il y a repousse dans la plupart des cas ;
  • Pelade. La pelade, ou alopécie en plaques, est une maladie auto-immune. Elle se reconnaît par la chute complète des cheveux ou des poils sur de petites superficies de peau. Il y a parfois repousse, mais une rechute est toujours possible des mois ou des années plus tard. La pelade universelle (perte de tous les poils du corps) est très rare;
  • Effluvium télogène. Il s'agit d'une chute soudaine et temporaire de cheveux, à la suite d'un choc physique ou émotif, d’une grossesse, d’une opération chirurgicale, d’une perte de poids importante, d’une forte fièvre, etc. Jusqu’à 30 % des cheveux entrent prématurément en phase de repos, puis tombent. Une fois le stress passé, les follicules pileux reviennent en phase active. Cela peut toutefois prendre quelques mois ;
  • Alopécie congénitale. Très rare, elle peut notamment être attribuable à l'absence de racines des cheveux ou à une anomalie de la tige du poil. Des mutations sur le gène P2RY5 seraient responsables de l’une de ces formes héréditaires appelée hypotrichose simplex, qui commence dès l’enfance chez les 2 sexes. Ce gène participerait à la formation d’un récepteur qui joue un rôle dans la croissance du cheveu ;
  • Médicaments, chimiothérapie, etc. Différentes situations peuvent déclencher une perte de cheveux. Par exemple, des carences nutritionnelles, un déséquilibre du système hormonal, des traitements de chimiothérapie ou de radiothérapie pour traiter un cancer, des médicaments (par exemple, la warfarine, un anticoagulant, ou le lithium, utilisé dans le traitement des troubles bipolaires).

Quand consulter ?

  • Si vos cheveux se mettent à tomber par poignées ou par plaques, sans raison apparente ;
  • Si vous désirez expérimenter un traitement dans le but de masquer une calvitie.

Les symptômes, personnes à risque et facteurs de risque de l'alopécie

Symptômes

  • La perte partielle ou généralisée de cheveux ou de poils ;
  • L'alopécie peut s'installer de façon aiguë ou progressive.
Signes précurseurs pouvant être liés à l'alopécie : cheveux ternes, démangeaisons du cuir chevelu, racines douloureuses, excès de sébum ou apparition de pellicules.

Personnes à risque

  • Antécédents familiaux. Les hommes dont un membre de la famille fait de la calvitie sont plus susceptibles d’en faire eux aussi. Les chercheurs ont découvert des gènes impliqués dans la calvitie sur le chromosome 20 (transmis par le père ou la mère), ainsi que sur le chromosome X (transmis par la mère). La variante du chromosome X concerne des gènes impliqués dans le fonctionnement des récepteurs aux hormones sexuelles mâles (les androgènes) ;
  • Les Caucasiens sont plus à risque de calvitie que les Asiatiques, les Amérindiens et les Africains.

Facteurs de risque

L'hérédité est un facteur de risque dans l'alopécie androgénétique et l'antécédent de maladie auto-immune peut être associé à la pelade.

La prévention de l’alopécie (perte de cheveux)

Mesures préventives de base
Il n'existe pas de truc magique pour prévenir l'alopécie, surtout lorsqu’elle est d’origine héréditaire. Tout de même, quelques mesures de base contribuent à la santé des cheveux.
Prendre soin de ses cheveux
- Avoir une bonne hygiène des cheveux réduit le risque de teigne.
- Évitez de partager les peignes, brosses et autres accessoires pour cheveux.
- N’abusez pas des produits chimiques (teintures, fixatifs, etc.).
- Évitez de tirer les cheveux de façon excessive en vous coiffant ou en maintenant les cheveux en place à l’aide d’accessoires.
Bien s'alimenter
Plusieurs oligo-éléments jouent un rôle important dans la santé des cheveux. Notamment le magnésium, mais aussi le calcium, le fer, le potassium et le zinc.
Pour éviter une éventuelle carence de l'un ou l'autre de ces oligo-éléments, il importe de s'alimenter de façon saine et équilibrée.
Se prémunir contre le stress
Le stress cause la sécrétion d'androgènes qui, en excès, favorisent la calvitie. Trouvez l’origine de votre stress et des solutions pour mieux affronter les situations qui le créent, s’il y a lieu. La pratique de techniques de relaxation peut aussi s'avérer utile.
Agir rapidement
S'il existe quelques recours pour freiner la perte des cheveux, les ressources sont nettement plus limitées en ce qui a trait à la repousse.
En cas de chimiothérapie ou de radiothérapie
Certains traitements de chimiothérapie peuvent provoquer une chute de cheveux ou de poils, selon le type de chimiothérapie utilisé, la dose, la durée des traitements et d’autres facteurs personnels. La radiothérapie peut aussi causer une perte de pilosité. Habituellement, les poils et les cheveux repoussent dans les semaines ou les mois qui suivent l’arrêt des traitements. Tout de même, selon la Société canadienne du cancer, il est possible d’atténuer l’effet de ces traitements. Voici quelques conseils :
- utilisez un shampooing doux et une brosse à poils souples;
- laissez vos cheveux sécher naturellement ou utilisez un séchoir à basse température;
- évitez de colorer ou de permanenter vos cheveux;
- portez un casque réfrigérant au moment de la chimiothérapie afin de réduire la circulation sanguine vers les follicules pileux. Cette méthode est contre-indiquée pour certains types de cancers. Aussi, elle n’est pas efficace à tout coup. Informez-vous auprès de l’équipe soignante.

Les traitements médicaux de l’alopécie (perte de cheveux)

Le traitement choisi, s’il y a lieu, dépend de la cause de l’alopécie. En cas d’alopécie temporaire (stress, grossesse, etc.), un traitement est rarement indiqué. Plusieurs personnes choisissent de ne pas entreprendre de traitement. Dans ce cas, on peut opter pour le naturel, ou encore pour un maquillage de camouflage, un rasage complet de la tête, une perruque ou un foulard.
Note. Les shampooings contre la perte de cheveux ne sont pas utiles. Au mieux, ils peuvent aider au traitement de la séborrhée et du psoriasis, mais ils n’auront pas d’effet contre la calvitie.

Médicaments

Notez que le minoxidil et le finastéride, même s’ils aident à freiner la chute de cheveux et à stimuler la repousse, ne sont pas en mesure de reproduire la chevelure initiale.
Solution topique de minoxidil (Rogaine®). Ce médicament freine la chute des cheveux et en stimule la croissance. Il peut convenir aux hommes comme aux femmes atteints de calvitie. Il s’emploie sous forme de liquide (concentré à 2 % ou 5 %) ou de mousse au Canada (concentrée à 5 %) à appliquer 2 fois par jour sur les parties dégarnies du cuir chevelu. Les cheveux qui repoussent grâce au minoxidil sont moins épais. On peut juger des résultats au bout de 4 à 6 mois environ. Si les résultats sont positifs et que l'on souhaite conserver les acquis, il faut poursuivre le traitement. Le minoxidil est généralement bien toléré. Il peut causer une irritation locale. Ce médicament s’obtient en vente libre.
Finastéride (Propecia®, Proscar®). Pris sous forme de comprimés par voie orale, le finastéride est destiné aux hommes atteints de calvitie. Approuvé en 1998 pour traiter la calvitie, le finastéride fut d'abord utilisé pour le traitement de l’hypertrophie bénigne de la prostate. Ce médicament agit en inhibant l’enzyme qui convertit la testostérone en dihydrotestostérone (DHT), la forme d’hormone qui peut faire cesser l’activité des follicules pileux par excès de stimulation. Selon les études cliniques, le finastéride ralentit surtout la perte des cheveux. Il favorise la repousse capillaire chez certains seulement. L’effet thérapeutique cesse dès l’arrêt du traitement.
Spironolactone (Aldactone®). Pour les femmes atteintes d’alopécie androgénétique chez qui le minoxidil n’est pas efficace, le médecin peut suggérer de prendre aussi de la spironolactone. Cette molécule a un effet antiandrogène, donc bloque des hormones qui jouent un rôle dans la chute des cheveux.
Pilule contraceptive. Certaines pilules contraceptives peuvent avoir un effet antiandrogène (Yasmin®, Diane-35®, et toutes les pilules contenant du désogestrel et du norgestimate). Cette option peut être intéressante pour une femme qui, en plus de vouloir une contraception orale, manifeste des signes cliniques d’un excès d’androgène : alopécie, acné, séborrhée, hirsutisme (excès de pilosité), etc.
Antifongiques. En cas de teigne, les antifongiques par voie orale traitent l’infection. Le traitement local est inefficace.

Chirurgie

Quelques méthodes chirurgicales peuvent être utilisées pour le remplacement des cheveux, la plus populaire étant la technique des microgreffes. Ce traitement durable nécessite temps et argent. Les cheveux sont prélevés et transplantés un à un, ou sous forme de petites grappes, qui incluent un peu de tissu cutané, sur les côtés et à l'arrière de la tête.

Recherche sur les cellules souches

Des études préliminaires laissent croire qu’il sera un jour possible de rendre la calvitie réversible. En effet, selon des travaux menés aux États-Unis, les cellules souches logées dans les follicules pileux - à partir desquelles les nouveaux cheveux se forment -  sont intactes dans les zones dégarnies du crâne. Par contre, elles sont inactivées. Les chercheurs espèrent trouver un moyen de les réactiver. Il faudra attendre encore quelques années avant de voir les résultats de ces recherches.

Les approches complémentaires de l'alopécie (perte de cheveux)

Diverses approches complémentaires destinées au traitement de l’alopécie sont offertes, par exemple des produits d’homéopathie et d’aromathérapie. Les médecines traditionnelles de l’Inde (Ayurveda) et de l’Orient (Médecine traditionnelle chinoise) proposent également leurs approches pour stimuler la repousse. L’efficacité de ces traitements n’a pas été testée par des études cliniques.

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